Comédie dramatique de Enzo Cormann, mise en scène de Claude Viala, avec David Bayel et Angelique Meyns.
Ils se rencontrent dans un bar, ont en commun le même univers (le cinéma) et le même penchant pour l’alcool et les cigarettes. Mais arriveront-ils à s’accorder ?
*En quatre tableaux, Enzo Cormann radiographie un couple moderne et ses problématiques successives. Répliques courtes et acérées, ambiance opaque : on suit tant bien que mal ces deux personnages auxquels on s’attache vite tant leur tiraillement est palpable, empêtrés qu’ils sont dans leur égoïsme.
David Bayel incarne avec nonchalance le personnage d’Ash, bavard, cynique et misanthrope. Angélique Meyns, comédienne rare toute en sensibilité et au fort tempérament, donne pour sa part au rôle de Margot une justesse bienvenue ainsi qu’une émotion soutenue de bout en bout.
Claude Viala, la metteuse en scène du formidable "Les 7 jours de Simon Labrosse" il y a quelques années guide le duo avec une vraie délicatesse et insuffle à leur histoire une belle énergie.
Ash et Margot se déplacent sous nos yeux dans un étonnant ballet, rythmé essentiellement par la vitesse de leurs échanges dans une pièce qui dit avec lucidité les tracas des deux amoureux d’aujourd’hui broyés par la vie.
Deux comédiens touchants dont la présence, alliée au texte d’Enzo Cormann, confère à "Ames sœurs" une grande intensité et la beauté mystérieuse d’un trésor caché. |