"Suck, suck, suck it, suck...", ce sont les paroles du refrain du 1er morceau (sobrement intitulé "Suck") du dernier album de Queen Adreena. Voilà qui permet de constater que la réputation de la sulfureuse Katie Jane Garside n'est pas usurpée.
Queen Adreena s'est fondé en 2000 sur les cendres de Daisy Chansaw. La chanteuse Katie et le guitariste Crispin Gray, forment le noyau dur du groupe. Après Taxidermy en 2000, et Drink me en 2002, Queen Adreena sort aujourd'hui The butcher and the butterfly, son 3ème opus.
Il m'a fallu de nombreuses écoutes, avant de me lancer dans une chronique. Il faut dire que Drink me avait placé la barre très haut pour moi. L'alchimie entre la voix stridente ou sensuelle de Katie, les guitares saturées et les ballades mid-tempos envoûtantes, portées par une basse ronronnante, fonctionnait à merveille. Un mélange entre Nirvana et PJ Harvey.
L'album s'ouvre sur un "Suck" qui synthétise parfaitement ce qu'est Queen Adreena: Katie sussure pour mieux nous hurler aux oreilles, la guitare crache puis se cache : du chaos au calme en quelques secondes pour notre plus grand bonheur. La basse nous porte sur un "Medecine jar" envoûtant. La ballade "Birdnest hair" prouve toute la sensualité s'émanant de la voix sexy de l'incontrôlable Katie.
Parce que Queen Adreena c'est surtout sa chanteuse. Entre ses frasques scéniques et privées (elle vit vraiment dans son propre monde, lisez une interview d'elle vous comprendrez), difficile de la suivre.
"Racing towards the sun", "Princess car wash", "In red"...autant de morceaux de rocks sauvages, qui agressent l'auditeur pour mieux le surprendre dans la torpeur dans laquelle Katie nous avait plongé précédemment.
Malgré tous ces bons morceaux, une légère déception me gagne. Ce 3ème album n'est pas décevant, loin de là, mais on ne retrouve pas cette folie qui faisait la force du groupe sur Drink me (qui était parfait de bout en bout). Là, quelques morceaux tombent un peu à plat et font retomber le soufflé.
Globalement bon, The butcher and the butterfly pêche là où Drink me excellait, à savoir dans les morceaux intermédiaires ni violents, ni calmes.
Un album à écouter tout de même, car ce groupe vaut vraiment le coup.
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