De nature plutôt curieuse, j’aime m’aventurer vers des contrées lointaines inconnues, voyager en musique et découvrir d’autres univers loin de la chanson française et du rock anglais. Je n’ai pas souvenir d’avoir souvent écouté de la musique brésilienne, alors du coup, chroniquer ce nouvel album de Flavia Coelho (une totale / charmante inconnue pour moi) m’enchante déjà, sans avoir encore insérée sa galette dans ma platine.
Mais qui est donc cette Flavia Coelho qui a droit cette semaine à un entrefilet élogieux dans le Télérama ? Brésilienne (la pochette du disque ne laisse aucun doute) qui a fait carrière en France (son deuxième pays), reconnue pour sa présence scénique (critiques élogieuses de ses concerts), déjà trois albums au compteur dont le second fut plutôt remarqué (pas par moi en tout cas) et de l’énergie à revendre.
Alors un disque brésilien, ça donne quoi ? Et ben ce n’est pas si désagréable que cela ! Sonho Real est un disque frais, agréable pour de nombreux titres, mélodieux et très léger. Relaxant, dépaysant, une ambiance brésilienne envahit mon salon sur "Paraiso" (le paradis), véritable petit bijou empli de sensualité qui me rappelle que le Brésil n’est pas seulement une terre de football.
Les rythmes et les styles diffèrent au gré des chansons alternant, le ska (que j’aime moins), le forro (musique et danse originaires du Nord du Brésil), le ragga, la Bossa nova et un peu de Dub reggae. Le multiculturalisme brésilien est bel et bien présent dans ce sonho real (le rêve réel). Les instruments s’entrecroisent tout au long de l’album (des cuivres, des claviers, des percussions exotiques, des guitares, de l’accordéon) donnant à la fois des sons rétros mais aussi modernes. La voix de l’artiste fait le reste, change très souvent, petite voix fluette parfois, charnelle sur certains morceaux et sensuelle sur d’autres. Passer d’un style à un autre, d’une voix à une autre peut néanmoins rendre légèrement déroutant cet album. Traverser le Brésil du Nord au Sud ou d’Est en ouest doit sûrement produire le même effet…
Evidemment comme dans de nombreux albums, tous les titres ne me plaisent pas, réussis pour certains et sans grand intérêt pour d’autres. La non connaissance du lusitanien me fait peut-être passer à côté de certaines émotions mais l’essentiel est ailleurs : Flavia Coelho est un rayon de soleil, une partie de son disque a ensoleillé ma fin d’après-midi et la seule écoute de "Paraiso" et "Temontou" ("Tu es mon tout", chanson chantée en français, que c’est beau le français avec l’accent brésilien) me ravit d’avoir découvert cet artiste. Viva Brasil….
Avec la mort de Lynch, c'est un pan entier de la pop culture qui disparait, comme ça, sans crier gare. Il reste de toute façon sa discographie qui n'a pas attendu sa mort pour être essentielle. Pour le reste, voici le sommaire. Retrouvez-nous aussi sur nos réseaux sociaux !