Hey Alex Cameron sort un disque, Jumping the shark… Ah ouais ? C’est qui ce mec ? Puis c’est quoi cette pochette de disque ? Cette tronche ? Il n’avait pas de budget pour la pochette ou quoi ? Il faut bien avouer que cela ressemble quand même à une pochette des années 80, tout ça !
Bon OK, c’est qui cet Alex Cameron ? Il sort d’où lui ?
Alex Cameron est un australien qui faisait partie d’un groupe Seekae, trois albums au compteur, jamais écoutés, avant qu’il ne se décide à partir en solo pour composer son premier album, Dancing the Shark.
Cet album, sorti en fait il y a deux ans, était en téléchargement gratuit sur le site de l’artiste, Cameron assurant que de nombreuses personnes l’ont téléchargé (ça rassure) sans évidemment donner de chiffres. Il signe ensuite avec un label canadien, Secretly Canadian, le retire de son site et l’album sort en août dernier. Pour Cameron, si tu veux que les gens t’écoutent, il faut leur donner envie… Alors OK, on va écouter celui que certains nomment déjà le génie oublié de 2016.
Pour la pochette c’est fait, le mec a ce que l’on appelle une tronche, une gueule de rocker. Charisme sur scène dit-on ! A voir. Pour l’album, 8 titres, moins de 30 minutes d’odyssée, ça sent les années 80, le synthé, la batterie synthétique qui va avec, une voix de vieux crooner looser, un ensemble très curieux, surprenant, encore jamais rencontré.
A la fin du premier titre, bizarrement, je n’arrive pas à savoir si j’aime bien ou pas, je reste dubitatif devant cet OVNI musical. Deuxième écoute, direct, il faut trancher, c’est quoi bordel ce truc ? Plus de doute, la musique m’entraîne. Pourtant, je n’aime pas les années 80. Visionnage des clips sur internet ! Le mec est embarqué, c’est sûr. En concert, ça doit donner Alex Cameron. "She’s mine", chanson sombre, électrifié et électronique est l’exemple parfait pour illustrer le personnage.
Mais Alex Cameron, c’est aussi des belles envolées New Wave, une voix de crooner envoûtante et envoûtée, parfois inquiétante que l’on rencontre avec surprise sur "Take care of business".
Que dire de "The comeback", chanson une fois de plus entraînante au possible avec pourtant une musique d’une simplicité consternante et un clip qui sort de nulle part.
Disque complètement atypique, il fait, à mon avis, partie de ceux qu’on adore ou que l’on déteste, sans juste mesure et sans vraiment savoir pourquoi. On entre dans l’univers de ce crooner synthétique, de ce looser magnifique ou bien alors on traverse le disque sans sentiment. Bref, impossible de vous dire ou de vous certifier que vous allez adorer cet album. Impossible aussi de vous convaincre ou d’essayer de vous convaincre que cet album fait partie des disques de l’année. Je ne le sais pas moi-même. Reste qu’il faut, à mon avis, écouter d’urgence cet album pour se faire une idée et découvrir cet artiste à l’univers si particulier.
Allez aussi voir son site internet, il est fabuleux, à l’image du bonhomme, totalement décalé, je ne savais pas qu’on trouvait encore aujourd’hui des sites internet comme le sien.
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