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Le départ  (Olivine Production)  décembre 2016

Assurément, 8 titres sur Le départ, ce n’est pas énorme. Mais c’est le prix à payer pour écouter la substance issue des plexus de Télégraphie. Ils sont Clermontois, dignes descendants d’un arverne chevelu, vivant sur une faille terrestre. Tant pis si vous avez déjà entendu la réflexion, mais le lien est trop évident pour ne pas en faire mention : quand on vit sur une chaîne volcanique, on ressent les grondements de la Terre. Et puis c’est tout.

C’est probablement de là que le quatuor tire sa rage contenue. Deuxième opus du groupe, avec le petit nouveau Kévin Ducellier qui s’insère auprès de Yannick Saunier, Jérôme et Arnaud Ranty, Le départ débute en vous tirant par les oreilles vers un tourbillon ensoleillé aux vibrations des cordes vrillées aux basses : "Nous irons voir la mer, et si tu veux on mentira" ("Voir la mer").

S’il ne fallait garder qu’un son, je dirai que l’album est un rock raffiné, entre les folies de la pop et la noirceur du punk. Quelques riffs de guitare vous tireront d’un mauvais rêve issu de la mélodie-vaguement-familière.

S’il ne fallait garder qu’une sensation, c’est l’audace dont le groupe s’empare pour sampler Truffaut (La nuit américaine), Godard (le rire de Brigitte dans Le mépris) et Perec (Un homme qui dort), et les incruster sur leurs titres, l’air de rien, se les appropriant, les rendant inhérents à leur univers. De quoi transfigurer un titre avec un monologue d’introduction intemporel : "Ne fait pas l’idiot, je sais il y a la vie privée, mais la vie privée elle est boiteuse pour tout le monde, les films sont plus harmonieux que la vie, il n’y a pas d’embouteillage dans les films, les films avancent comme des trains dans la nuit, je compte sur toi".

S’il ne fallait garder qu’un tempo, c’est celui d’un rythme cardiaque, tantôt s’emballant, tantôt ralentissant au gré des inévitables rencontres et déceptions humaines.

S’il ne fallait garder qu’une humeur, c’est cette sombre tendresse qui accompagne les sourires de bienveillance, celle qu’on appelle mélancolie.

S’il fallait l’associer à une réplique culte, ça serait indubitablement "atmosphère, atmosphère, j’ai une gueule d’atmosphère, moi ?…" entre vague à l’âme et ironie assumée.

S’il fallait résumer les dires, ils seraient une complainte de voyageur, assis au bord d’une jetée, attendant le prochain navire, la prochaine traversée, puisant dans ses souvenirs heureux pour affronter les nouvelles tempêtes ("Pardonnez notre enfance") : "son maigre capital de nuits blanches".

S’il fallait situer Le départ dans le temps, il serait d’une intemporalité saisissante, autant par l’universalité des textes que par la puissance de ses sons.

Les promesses non tenues, les espoirs déçus et les princesses déchues, Télégraphie scande avec fierté les intemporels maux des sociétés modernes. Leur meilleure arme : une séduction provocatrice à grands coups de cordes dans les caissons. 8 titres, un peu court, mais ne vaut-il pas mieux court et bon que long et mou ?

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Adieu Marquise de Télégraphie

En savoir plus :
Le site officiel de Télégraphie
Le Soundcloud de Télégraphie
Le Facebook de Télégraphie


Nathalie Bachelerie         
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# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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