Après All-In, premier album remarqué sorti en 2014, le pianiste Adrien Chicot revient avec une équipe fidèle : Sylvain Romano à la contrebasse et Jean-Pierre Arnaud à la batterie. Trois jeunes musiciens avec le jazz au cœur et la vie dans les clubs dans la peau.
Nous retrouvons dans ce Playing in the dark, pas si dark que cela, la liberté et l’imagination du pianiste Parisien, cette fougue, cette flamboyance, cette science du swing, cette musique héritière de Monk, Powell, Ellington, Mc Coy Tyner ou Hancock avec ses doigts qui filent les mélodies.
Il faut y ajouter une rythmique impeccable, implacable même. Pianiste tardif, il commence l’apprentissage du piano à 20 ans, et c’est par le hip-hop qu’il entre dans la musique, ceci expliquant sûrement cela. En tout cas, il y a une maîtrise du rythme évidente, un jeu avec même. Mais les mélodies ne sont pas en reste avec toutes ces couleurs, bien au contraire ("Fourth Floor", "Under The Tree", "Sunset With The Birds"…).
Avec son trio, Adrien Chicot offre une musique élégante, riche et variée, plurielle : le pianiste est un musicien de son temps qui regarde et pioche dans toutes les esthétiques (jazz, hip-hop, pop…), qui regarde autant vers New-York que Paris, et qui n’oublie pas (s)des racines (Debussy, Jacques Ibert…). Un beau et lumineux moment de musique ! |