Spectacle musical interprété par Béatrice Constantini accompagnée par les musiciens Michael Lecoq et Caroline Stenger dans une mise en scène de Jean-Luc Voulfow.
Actrice et chanteuse, Béatrice Costantini propose un spectacle qualifié de "show musical" à la forme singulière totalement atypique qui constitue un objet musical totalement non identifié voire non identifiable et une véritable curiosité. En effet, "Made in Paris" revisite les standards célébrant la capitale française de la grande chanson française, de Ferré ("Paname", "Paris Canaille") à Aznavour ("J'aime Paris au mois de mai", "Paris au mois d'août"), ainsi que des tubes de variétés, de Serge Lama ("Les petites femmes de Pigalle") à Jacques Dutronc ("J'aime plus Paris") en passant par Joe Dassin ("Champs Elysées"), dont les lyrics sont désolidarisés de la composition musicale originelle. Les arrangements sont dévolus au claviériste Michaël Lecoq, spécialiste du grand écart stylistique, du jazz à l'accompagnement de Yannick Noah, qui, sous réserve de quelques titres en format cabaret rive gauche préservé, use de toutes les potentialités de l'instrument, dont un beat d'enfer, pour opérer un lifting musical radical. L'hybridation du dub, du disco, de la house, du glam rock, de l'électro et même de la musique de bal, avec quelques bulles de rythme oriental ("A Paris") ou de reggae variétisé ("La Seine"), et parfois un medley au sein d'une même partition passant du disco à la rumba ("Paname"), imprime une ambiance de dance floor soutenue par la mise en scène de Jean-Luc Voulfow avec rampes lumineuses clignotantes, lumières stroboscopiques et inserts vidéos psychédéliques qui voisinent avec des images d'archives. Au chant, dans lequel autre singularité, se retrouve la mélodie première inscrite dans la mémoire collective, accompagnée par Michaël Lecoq et la violoniste Caroline Stenger, versée dans l'électro, Béatrice Costantini. Rousse flamboyante lookée "new fetish chic" par Jean-Michel Angays, costumier pour le monde du spectacle, elle n'officie donc ni dans l'imitation ni dans la nostalgie pour dispenser cet ode résolument hors normes à la ville-lumière. |