Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Les temps de la cruauté
Gary Victor  (Editions Philippe Rey)  février 2017

La Polynésie, Port-au-Prince, Haïti nous évoquent des plages de sable fin et des cocotiers courbés offrant une ombre propice à la dégustation de cocktails enivrants… Gary Victor est né là-bas. Auteur de près d’une quinzaine de romans, il écrit que la vie est loin d’être une carte postale dans ces latitudes. La plupart des habitants vivent au-dessous de notre haut seuil de pauvreté, le travail manque et l’insalubrité est encore présente dans pas mal de foyers.

C’est dans cet Haïti-là que Gary Victor nous immerge avec Les temps de la cruauté, et le roman porte admirablement bien son titre. La vie de Carl Vausier est terriblement cruelle. Bon, il l’avait certainement bien cherché, c’est qu’on se répète au fil de l’histoire. Parce que nous ne pouvons nous résoudre à admettre que la vie puisse autant s’acharner sur le même personnage.

Le roman débute dans un cimetière, humeur glauque et voyeuriste pour le narrateur qui croise Valencia, jeune femme avec un nourrisson dans les bras. Il la trouve attirante, et mis à part la légende selon laquelle forniquer dans un cimetière porterait bonheur, il refuse de s’abaisser à de tels actes en un lieu aussi sacré à son cœur. Mais vu qu’il en a tout de même vachement envie, il forniquera avec Valencia, mais dans une maison digne de ce nom.

Il s’en va donc lui trouver un appartement correct dans lequel elle pourra s’abriter avec son nouveau-né. Sans transition, le récit opère un saut dans le passé de Carl Vausier, en perte de repères dans une cabane. Il y est hébergé gracieusement, juste pendant la durée de son stage. Mais son ami l’a prévenu, surtout il ne voit rien, il n’entend rien. Pas même les coups de l’homme sur sa femme (attirante… forcément).

Retour avec Valencia. Comme si le passé était indépendant du présent. Sans formules de position ni expression d’ellipse temporelle. Entre rêve et réalité, plusieurs passés se croisent et se positionnent jusqu’à former un puzzle d’une dimension qui vous coupera le souffle. De quoi reprendre le roman du début et de pousser vous-même le domino qui fait chuter le suivant, puis le suivant, jusqu’au final glaçant.

Mine de rien, Gary Victor maîtrise à la perfection les rouages de l’écriture, il semble perdre le lecteur jusqu’à un certain point, mais jamais complètement. A chaque fois que la lecture d’un nouveau souvenir me semblait éloigné du précédent, Gary Victor m’attendait entre les lignes pour m’indiquer quel détail suivre.

Les temps de la cruauté est un ensemble vertigineux, une spirale infernale. De quoi ouvrir la porte philosophale de l’esprit : il a suffi d’un seul moment pour que les autres basculent. La prochaine fois que vous prendrez une décision difficile, écoutez votre instinct, ça évitera les embrouilles. Je dis ça comme ça, mais écoutez Carl Vausier et vous m’en direz des nouvelles.

 

A lire sur Froggy's Delight :
La chronique de "L'escalier des mes désillusions" du même auteur


Nathalie Bachelerie         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

Au théâtre

les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
zt toujours :
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
et toujours :
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=