Vendredi 24, 1er Jour :
9h50 Départ de la maison du bonheur en ce jour de Reteuteu. Bus + Trom' pour la gare de Rennes. Plein d'espoir en tête, d'interrogation aussi et surtout beaucoup d'envies. Allez bonhomme, dimanche soir même lieu, on refait une check-list sur ton état général, OK ?
11h05->13h25 : Rennes->Montparnasse. Recherche du petit somme salvateur, comme si la question posée plus haut avait déjà trouvé sa réponse. Arrivée à Paname, 2 potes au bout du quai affichent à peu près la même banane que moi. Petit casse dale premier choix. Pas premier prix mais bon, la merguez de festival, mieux vaut tard.
Direction est prise pour une bourgade du 78 ou l'équipe doit s'agrandir une seconde fois. Même scénar à l'arrivée. Tout le monde semble afficher tranquille, la plénitude d'une belle mer avant la tempête. Bon allez Go on quand même, Evreux c'est seulement 2 jours et le début des sets c'est 16h30.
Milieu d'aprèm'. 1 hôtel=2 hôtels, 1 chambre=2 chambres. Est-ce que vous avez déjà vu Robert De Niro dans Taxi Driver ? Oui ? Ben tout pareil alors. Sortez les femmes et les enfants ! Non je déconne je veux juste une chambre pour 3.
Dernier p'tit stop avant la ligne droite de l'hippodrome. 2 potes nous attendent au bar du Cora. Paisibles, ils regardent les chariots passer en sirotant une bonne bière. Sage occupation, on s'installe.
18h30. Arrivée aux abords de l'hippodrome et perception lointaine des voies d'Amadou et Mariam. 35°C a l'ombre, pas d'air, temps lourd et nuageux. Petite incantation. Que le ciel nous préserve de la pluie et que la fraîcheur d'une bonne bière nous protège... vite ! 10 minutes de marche, arrivée sur site, nickel pour le set d'Hollywood Porn Star. Arrrggghhh non. Comme d'hab', 1 heure de queue pour retirer le bracelet et passer l'entrée. Résultat : blanco 1 sur 7, c'est l'histoire de nécrophiles qui veulent rentrer avec un cadavre...
19h30 Rentrée en lice sous le joli moulin et la porte estampillée RDTSE 2005. Fin d'Hollywood Porn Star : snif. Qu'a cela ne tienne assaut sur les jetons. Notre Lippizan blanc reprend quelques couleurs et redonne un peu confiance aux bookmakers. Direction le bar.
Sonic Youth rentre en scène. Je regarde le premier tiers du set. Même chose qu'à Saint-Brieuc pour Art Rock : déchaînement électrique à la recherche de l'ultime larsen et combat de gratte façon sabre laser. Petit plus, les guitares tournoient au bout des jacks et vrombissent comme sur scooter + jinx. A cet instant l'angoisse du poc fatale sur la scène nous envahie. Petit moins : Kim a changé sa robe, celle là est plus longue.
Je me décide à passer voir David Rockmore au Banana. Madame ? De loin on aurait imaginé autrement mais finalement... ben euh... C'est bien Madame Rockmore derrière les platines... Transitions pourries, punk rock garage 60's usagé. Je regarde quand même les visuels, pas mal. Seulement une dizaine de pékins égarés autour de moi. Sonic Youth et la chaleur intenable sous la tente du Banana sont de trop solides adversaires.
Steeple-chase(*) à bonne allure vers la scène B ou Sage Francis doit rentrer en scène. En chemin j'aperçois mes potes qui prennent le haut du champ... direction le bar. Il doit être à peu près 21h et je crois que le débit de conneries et blagues foireuses commence à atteindre des niveaux intéressant. Sage Francis, petit passage acoustique suivi de guitares dignes d'un certain Jimmy H. De loin on aime, mais on est toujours au bar. Hip Hop is back ?
Direction la Papa Mobile. Pour ceux qui ne connaissent pas : foutraque mythique et marque de fabrique du festival ou caravanes de Geo Trouve-tout encerclent une scène et un petit danse floor (350 personnes max. ?). Belle surprise pour ma part avec Tokyo Overtones. C'est carré, popeux, un chouilla planant et joli comme tout. Le public apprécie, j'en fait partie.
The Kills. Mauvais souvenir d'un passage pluvieux pour un live de pseudo groupe mythique a Saint-Malo l'année dernière. Cette fois plus d'attente. Il fait bien meilleur. De beaux éclairs d'un orage sans pluie zèbrent le ciel et nous rajoutent une note encore plus électrique. Malgré tout, je n'accroche pas plus que ça. En enregistrement studio OK mais en live, cette boite à rythme omniprésente me dérange toujours autant.
Vitalic. Move your ass small and cuty girl. 2h30 déjà, le beat techno enflamme les foules. Température en baisse à l'extérieur mais la chaleur de l'après-midi est encore bien présente au Banana. Les transitions sont riches et impeccables même si à mon sens le rythme mériterait d'évoluer sur l'ensemble du set. Certains mix prennent (selon moi) quelques accents allemand, Kraftwerk en invité ? Visuels sympas, apparemment production locale RDTSE puisque certaines images étaient déjà la aux sets précédents.
Petite pause. Thé à la menthe. Bon allez dodo.
(*) Steeple-Chase : en jargon hippique, courses d'obstacles qui comporte des haies et obstacles de différentes natures.
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