Comédie de Carole Greep et Guillaume Labbé, mise en scène de Rodolphe Sand, avec Joffrey Platel, Karine Dubernet, Sébastien Pierre, et Lætitia Vercken.
Dès son premier opus "J’aime beaucoup ce que vous faites", toujours à l'affiche depuis sa création en 2003, Carole Greep s'est imposée dans le genre de la comédie et le registre "café-théâtre".
Depuis, elle fait un parcours sans faute en terme de succès public auquel ne faillit pas "Tout le monde peut se tromper", co-écrit avec Guillaume Labbé, qui décline un thème certes classique, ainsi qu'illustré par l'affiche, mais décliné en hybridant des codes de la comédie sentimentale et la mécanique du vaudeville.
Quand le doute sur l'amour, et surtout la fidélité, de Matthieu assaille la jolie Lily, elle peut toujours compter sur sa meilleure amie, par ailleurs looseuse sentimentale professionnelle et agent artistique, pour trouver une solution.
En l'occurrence, provoquer la jalousie avec un faux amant qui serait interprété par un acteur au physique avantageux. Mais il suffit d'un retard ferroviaire pour que le stratagème déraille.
L'empilement des mensonges qui génère d'inextricables quiproquos, et vice-versa, sont servis par des dialogues efficaces qui certes, parfois, ne font pas dans la dentelle, mais constituent une véritable machine à jouer pour les acteurs.
Et ceux-ci s'en donnent à coeur - et à choeur car ils sont de la même "famille" - joie dans la mise en scène vibrionnante de Rodophe Sand qui, connaissant bien la chorégraphie de ce type d'exercice, exploite de surcroît tous les procédés comiques.
Distribués dans le rôle des trentenaires amoureux, Laetitia Vercken et Joffrey Platel campent parfaitement la sidération impuissante face à la tornade maelstromique générée par un duo-miroir interprété par deux "fous furieux", chacun à leur manière, le "rouleau-compresseur du rire" Karine Dubernet et le tragi-comique illuminé deSébastien Pierre qui a du Villeret en lui.
Divertissement assuré. |