Attendu avec impatience, le second album d’Isaac Delusion tient ses promesses. Un avant-goût nous avait été donné il y a plus d’un an avec "How Much You Want Her", titre résolument estival et dansant. C’est finalement ce printemps que sort Rust and Gold.
Avant même de commencer l’écoute, la jaquette nous émerveille : elle est sublime, abstraite, poussière d’or sur fond de verre. C’est l’oeuvre de l’artiste londonien John Karborn qui, à partir de peinture acrylique et de bouteilles de verre, créé une "fenêtre abstraite" sur l’univers et la musique du groupe.
A écouter l’album, les fondamentaux d’Isaac Delusion sont là : voix sublime et éthérée de Loïc Fleury, mélange subtil entre synthé, boucles de voix, guitare et basse. A noter que le groupe a été rejoint par un batteur qui vient compléter et enrichir la formation et donner plus de dynamisme à leur musique.
Dans cet album, le groupe se tourne plus vers la terre : la musique est moins céleste, plus tellurique, en partie grâce à la présence plus importante du trio basse / guitare / batterie. On note également une plus forte influence du blues sur des morceaux comme "The Sinner" par exemple ou "Luck and Mercy".
Cependant, on retrouve toujours cette fascination stellaire avec "Voyager", hommage à Thomas Pesquet, l’explorateur céleste. Le groupe tente également, avec brio, l’exercice du chant en français. Cela donne le poétique "Cajun", très réussi.
On pourrait avoir peur de voir Isaac Delusion en live justement à cause de son côté éthéré. Mais cette appréhension s’envole très rapidement. Lors de leurs concerts à l’Elysée Montmartre fin avril, ils ont enflammé la salle parisienne : le groupe transmet une énergie formidable et surtout ne boude pas son plaisir d’être sur scène devant son public, leur joie est communicative !
Parés d’un magnifique décor fidèle à la thématique de l’album, de rouille et d’or, ils ont joué principalement le nouvel album mais également leurs titres phare du premier. Mention spéciale au chanteur qui manie à merveille son pad looper de voix et au solo endiablé du bassiste !
Ne les ratez donc pas s’ils passent cet été dans un festival non loin de chez vous, pour un voyage sur terre et dans l’espace, instant onirique et joyeux !
# 06 octobre 2024 : Sur un malentendu ca peut marcher
Beaucoup de choses à découvrir encore cette semaine en attendant la MAG#91 vendredi. Du théâtre, du cinéma, de la lecture et de la musique au programme, et toujours le replay de la MAG#90...Pensez aussi à nous suivre sur nos réseaux sociaux.