Avec un album au titre mystérieux, le quatuor canadien propose en 24 chansons une sorte de kaléidoscope musical de la pop.
P:ano, groupe de Vancouver constitué de Nick Krgovich et Larissa Loyva, auxquels se sont ajoutés Julia Chirka et Justin Kellam, s'est formé en 1998. Après When It's Dark and It's Summer et The Den, Brigadoon est leur troisième album.
Brigadoon, fait allusion à un film musical des années 50. Le village de Brigadoon parait vivre hors du temps et de l'espace. Suite à un enchantement, il ne se réveille et ne sort du brouillard qu'un seul jour tous les cent ans.
Ici, c'est en à peine moins d'une heure que P:ano nous présente 24 chansons au format court (souvent autour de 2 minutes). On assiste alors à une démonstration musicale et vocale talentueuse. Les vocaux sont menés alternativement et simultanément par Nick Krgovich et Larissa Loyva
L'album est riche d'instruments et d'orchestrations, tous les membres du groupe étant multi instrumentistes. On pense forcément aux Beach Boys avec l'utilisation d'harmonies vocales, et à la candeur de la pop des années 60, mais pas seulement : l'album prend tour à tour des accents pop, folk, glam, new wave voir de cabaret balayant ainsi un large spectre musical.
Et le titre, me direz-vous ? A l'instar du village enchanté, l'album se veut intemporel et suréaliste.
Malheureusement, l'album a les défauts de ses qualités. On sort de l'heure d'écoute assez déconcerté. A vouloir couvrir l'immense étendue de la pop, on finirait presque par se croire à la fête du jingle. La qualité des chansons n'est pas à remettre en cause mais elles auraient méritées meilleur et plus long traitement.
Avec cet album éclectique, P:ano ne donne pas encore à voir une identité propre. Reste cependant un album riche et enjoué qui démontre tout le savoir faire et l'inventivité d'un groupe capable d'une qualité d'écriture et d'arrangement certaine.
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