STOP lecteur. Arrête-toi, toutes affaires cessantes. Prends quelques minutes (51 exactement) pour découvrir les 11 pépites de l’album dont je suis venu te parler.

Imagine un instant : un bluesman à la voix élevée au whisky et à la clope (attention l’abus d’alcool…).

Imagine une guitare affûtée, du blues, du rock et tu as Change my game de Thorbjørn Risager and the Black Tornado (t’inquiète, on s’y fait vite…). Thorbjørn (tu vois, c’est facile) a une voix de bluesman mais un bluesman Danois…d’où le prénom.

Dès que tu lances l’album, "I used to love you" te téléporte dans un club enfumé, quelques part aux States. Exit le froid et les fjords (s'il y en a bien au Danemark, je n’ai pas été vérifié) et te voilà dans la moiteur d’un club… Tu commences à être bien, la première gorgée de whisky te chauffe le gosier et "Dreamland" vient te bousculer… Une voix à la Tom Jones (oui, j’aime bien chercher des similitudes parfois sans que cela soit rédhibitoire ou restrictif). Qu’est-ce que c’est bon, rythmique de folie, musiciens d’enfer !

Ensuite, un peu de funk pour commencer "Change my game" et tu te retrouves à danser dans ta cuisine, en hurlant, ta louche comme micro alors qu’initialement tu devais juste faire un plat de courgettes aux échalotes, mais je m’égare nous ne sommes pas sur un blog cuisine et bien-être (quoique la musique… mais bref !). Moi je me suis retrouvé avec ma fille en train de se foutre de moi avant de danser et chanter avec moi dès que le refrain a retenti et on a même fait une petite choré…

Puis une guitare slide vient interrompre ta fièvre et "Holler’n’Moan" te balance dans le bayou, un banjo dans les pognes, une brindille au coin des lèvres parce que le tabac tout ça (je te rappelle que j’ai une gosse pas loin et que le tabac ça fait sentir le rat mort dedans ta bouche), le chapeau sur les yeux et tu chantes dans ton rocking chair… manque plus qu’un alligator se pointe !

La guitare acoustique débarque, toujours avec cette voix et hop te voilà dans l’univers de la country (t’as vu, on voyage pas mal quand même) et "Hard Time" te transporte dans le Texas profond. "Long Gone" est plus intime, là tu peux te rapprocher de la jolie fille que tu lorgnes depuis un moment et lui susurrer des mots doux (et comme tu clopes pas ben elle ne part pas toute verte, tu vois !) et tu te laisses aller à la suavité du morceau (oui parfois, j’invente des mots aussi).

Bref, je ne te cache pas que dès les premières notes presque Hard FM de "Hold my lover tight", elle va vite te balancer dans les cordes et headbanger joyeusement… Et il y a de ces cuivres sur ce morceau lecteur… j’en suis raide dingue.

J’adore cet album parce que tu as tous les ingrédients d’un bon album sonorités 50-60’s mais avec la technologie d’aujourd’hui. Des riffs imparables, des rythmiques de folie et des cuivres… Wahou ! Dès que cet album retentit, j’ai juste envie de chanter et de danser, de sourire et je suis juste bien (on est presque dans un blog santé et bien-être, pas par les plantes mais par la musique). Les 4 derniers morceaux alternent eux aussi entre rock, blues…

"Train", non mais écoute-moi un peu ce morceau, piano, batterie, chant… Il y a tous les ingrédients d’un bon plat servi sauce épicée (décidément, je suis bien branché nourriture ce soir). "Lay my burden down" : guitare tout en douceur, voix grave, tu es dans les années 50. Tu as voyagé dans l’espace et dans le temps, toute la mélancolie en une phrase. Le morceau par excellence pour t’hérisser les poils.

"City of Love" clôture l’album à la hussarde avec un bon boogie rock à la ZZ Top ! Cette fois, le retour au Texas se fait sur un cheval au galop.

Voilà lecteur. J’ai pris un tel plaisir, monumental même, à écouter cet album et en découvrant cet artiste par hasard sur Facebook que je me suis précipité sur sa discographie et notamment sur le bien nommé Between Rock and some hard blues. Un incontournable quand tu es adepte de ces styles musicaux. Pour te dire, je guette les dates françaises de concerts sur son site, en croisant les doigts pour un passage pas trop loin de chez moi.

Bon, je te laisse, je vais chanter et danser avec ma fille. Des bisous lecteur et tu le sais maintenant : fonce faire vivre la musique de qualité.