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UN  (La Souterraine)  avril 2017

Vous ici ? D’accord alors bon… Ce qu’il y a de bien / mal avec la Souterraine, c’est qu’ils sortent des disques toutes les deux semaines, c’est-à-dire des compils, des best of, des albums originaux, le tout à prix libre, soit gratuit donc soit "au chapeau", parfois on ne sait pas d’où les artistes sortent (coucou Tristen, Pétosaure…), parfois on connaît le chanteur ou le compositeur et on l’aime (coucou le Flegmagtic, Hyperclean…), parfois on trouve ça sympa, parfois on adore, parfois on dit "oh c’est pas mal", parfois on hausse poliment les épaules avec un "ah oui c’est… heu… intéressant"…

Donc la Souterraine balance un disque tous les deux jours sans dossier de presse que je ne peux donc pas recopier - enfin potasser - bêtement, c’est-à-dire d’une plume appliquée en ayant l’air original. Et évidemment je pose la question : comment fais-je pour draguer les attachées de presse s’il n’y en a pas ? (oui, je l’avoue une chronique sur deux que j’écris est pour - à défaut des faveurs de l’artiste - avoir les faveurs des attachées de presse, mais c’est un autre sujet et surtout beaucoup d’échecs)

Je vais donc vous parler d’un disque dont je ne sais rien de l’auteur mais c’est mieux au final, c’est juste un disque et moi (oui, je sais il y a Google mais c’est fatigant et en plus, en fait je n’ai pas internet). Ce disque c’est UN de Malik Djoudi.

Alors je vais d’abord vous le résumer pour ceux qui sont pressés ou pour ceux à qui un texte trop long fait peur et ensuite, je vais vous expliquer pourquoi ce résumé est nul. Le résumé : "bah tu vois, c’est un disque d’électro de chambre avec un mec qui chante l’amour en français avec une voix qui segmente mais je te jure c’est génial (on ne jure pas !) mais je te promets c’est mieux que génial !"

Bon un peu de sérieux et reprenons du début :

La pochette : Un homme vu de très loin, seul, dans l’espace intersidéral et infini sur un cheval, style Ulysse 31 qui cherche le chemin de la terre. Il est sur une sorte d’astéroïde étonnement plat au milieu d’étoiles, ou plutôt un homme perdu dans une constellation de vide jusqu’à des années-lumière, il ne va pas aller loin si je peux me permettre.

Le titre : UN, un comme tout seul ou un comme "premier disque", ou comme "je suis unique comme tout le monde", je ne sais pas.

L’artiste : Malik Djoudi, heu…. Je l’avoue, je ne connais pas ce poitevin, ni même entendu parler donc au pire, je tente cette vanne soufflée par un ami Facebook : "mais on peut l’écouter le Djardi quand même ?" Voilà voilà voilà…

Oui, direz-vous, et la musique ? Tu sais, je n’ai peur de rien à part du vide… Dis ? Est-ce que cette chronique est sous garantie ? (spoiler alert : non, mais elle est niveau huit sur l'échelle de la dithyrambe)

Oui, ça ressemble à un disque fait tout seul à la maison sur ordinateur. Oui la voix ressemble parfois à une voix du style "je n’ose pas chanter parce que sinon je réveille mes parents qui dorment dans la chambre d’à côté" mais ça a un charme tellement fou, parce qu’il sait jouer avec sa voix, parce qu’il ne fait pas semblant, il ose, il ose une voix de tête parfois, il ose la pousser avec une part de féminité qui n’a rien de déplaisant, c’est des codes chics.

Oui car quand Malik joue à l’américain et qu’il pousse sa voix dans les aigus, il montre les muscles de sa voix sur le ring de l’hacienda. Musicalement, il est dans "ce qui se fait", c’est-à-dire mi-rétro mi-moderne, comment dire électro pop ? Mi-Paradis, mi-Chamfort, mais pourtant très original et dans la posture et dans l’écriture. Les mélodies, elles sont imparables. Les arrangements sobres parce que ces chansons pourraient se jouer à la guitare, et même en formule power trio, tout cela tiendrait encore la route.

Flirtant avec Supertramp sur "Allant vers, à l’envers" (grâce à un sample (je crois) qui m’est inconnu - bah oui je n’ai pas internet) ou vers Balavoine ou Michel Berger parfois (hou les gros mots), mais chez Malik il y a des ambitions, c’est-à-dire des mélodies qui restent, que l’on se surprend à chantonner. Pas parce qu’elles sont faciles, légères, mais simplement parce qu’elles sont bonnes, de très bonnes chansons, appelez ça variété si vous voulez.

Et là où la musique électronique parfois est dans le toujours plus, toujours plus de pistes, plus d’effet, Malik est dans une approche plus minimaliste, qui donne encore plus de force aux mélodies parfois portées juste par la voix, comme pour montrer qu’il est aussi auteur. Les textes parlent évidemment de notre sujet préfère l’amour et des relations de couples, mais avec une délicatesse et une douceur rare (et bon je vous spoile encore un peu mais en général, ça finit mal). Sans doute parce qu’il sent la pluie venir de tout en haut.

Oui, parfois on a envie de lui dire mais pousse la voix non pas sur tes cordes vocales, elles sont parfaites, mais sur la table de mixage. Avec ce sens de la mélodie que les idées soient vagues ou non c’est tellement parfait, et ne comptez pas sur moi pour faire ma séquence con, l’écriture est vraiment irréprochable qu’elle soit musicale ou sur les textes, concrète parfois, simple mais toujours précieuse, évidente mais jamais facile, percutante teintée de romantisme et de mélancolie, un chemin direct de l’oreille au cœur, c'est ainsi, c'est bizarre, c'est ballot...

Je ne sais pas comment vous dire que je suis amoureux de ce disque d’amours contrariés qu’est le disque de Malik Djoudi. Vous pouvez l’écoutez gratuitement grâce à la Souterraine et vous hésitez encore alors que vous auriez dû commencer à l’écouter lorsque j’ai dit : "Tu sais, je n’ai peur de rien à part du vide…" parce qu’un homme qui écrit ça, aussi simple que ça puisse paraître, bah ce n’est pas n’importe qui, et au niveau des textes il y a beaucoup d’autres formules qui sont autant percutantes sinon plus et en plus quand on écoute les mélodies qu’il propose, les arrangements, cette basse forte ici, cette mélodie imparable, ce refrain entêtant là, ce petit son caché au loin que tu découvres au bout de cinq écoutes… Que rajouter de plus ?

On se dit je t’aime à volonté… Et oui je l’avoue j’aime ce disque, je l’aime tellement que je me surprends à rêver… Notamment que tout comme moi vous l'écoutiez encore et encore !

 

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La chronique de l'album Tempéraments de Malik Djoudi
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En savoir plus :
Le site officiel de Malik Djoudi
Le Soundcloud de Malik Djoudi
Le Facebook de Malik Djoudi


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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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