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Alexandra Burt  (Editions Denoël)  avril 2017

D’origine allemande, Alexandra Burt aurait pu ambitionner la chancellerie, mais ses envies d’ailleurs l’ont portée au-delà de son Europe natale, direction les States, où elle fait carrière dans la traduction littéraire. Un livre en appelant un autre, elle se fit la main avec l’écriture, puis la publication de nouvelles.

Avait-elle un projet en tête ? Evacue-t-elle son stress ainsi ? Nul ne saurait le dire. Dans tous les cas, Agatha Christie n’est jamais loin. Alexandra Burt fait partie d’un cercle littéraire de femmes auteurs de polars Sister in Crime, il ne manquait qu’un roman pour hisser son nom un cran au-dessus (ou devenir secrétaire de son parti ?). Voilà qui est chose faite avec Little Girl Gone¸ premier roman angoissant, mais pas trop sanglant (faut pas déconner avec la politique non mais).

Façon cauchemar éveillé, le roman met les pieds dans le plat dès les premières pages : après une furtive sieste méritée, une femme en manque de sommeil découvre stupéfaite la disparition de son bébé. Fureur et tremblements dans son entourage, tout est contre elle. Elle-même en doute parfois. Elle aurait fait du mal à son bébé.

Mais le cœur d’une mère est insondable et ne se trompe pas. Elle en est certaine : on a enlevé la chair de sa chair, son trésor, son cœur, son ange, sa raison de vivre. On est introuvable. On a même vidé les armoires de vêtements et de langes. Entre somnifères et antalgiques, Estelle s’embrouille, des images sanguinolentes s’imposent à elle. Ce serait elle ? Mais non, impossible. Il n’y a pas de trace d’effraction pourtant.

Certes, elle admet volontiers, la naissance de sa fille fut joie intense, la fatigue engendrée la plongea dans un rêve éveillé aux allures de cauchemar rythmé par les cris du nourrisson. Les conseils des uns et des autres, mais laissez-la pleurer, mais prenez-la dans vos bras, elle doit avoir faim, elle a certainement soif… Les jugements des autres, ceux dont le bébé ne faisait pas de colique.

Estelle était une femme peu sûre d’elle avant la naissance de ce premier enfant. Son compagnon était un roc pour elle, mais quand il dût cumuler les kilomètres pour ce nouveau boulot mieux payé, elle se retrouva quasi seule dans un appartement en travaux avec cet enfant et ses larmes de colère. S’ensuivit une détresse émotionnelle intense, et une pugnacité à faire trembler de peur les invisibles.

Elle en est convaincue, elle retrouvera son enfant. Quoiqu’il advienne, quoiqu’il doive lui en coûter. Elle accepte l’internement et la séparation. Mais elle n’accepte pas la disparition de son bébé. Le plus acharné des Colombo baisse les bras qu’elle ne les baisse pas. Jamais. Mais qu’est-ce qui l’attend alors ? La folie ? La confusion ? Le doute plane sur son implication dans la disparition.

Je vous laisse le soin de lire le roman. Un coup de maître. Alexandra Burt a la plume manipulatrice d’une espionne à la solde de l’ennemi. Elle fera de votre esprit absolument tout ce qu’elle veut. Et comme toute romancière de talent qui se respecte, il vous faudra vous ronger les sangs jusqu’à la fin du roman pour que le voile se lève enfin et que la vérité, froide et tranchante se fasse sur cette histoire.

Surprenant de fluidité, Little Girl Gone se lit sous les couvertures, tant le climat est glaçant. Au cœur du roman persiste la douleur de la perte, l’absence de l’enfant est présent à chaque seconde, créant une béance dans notre petit cœur de lecteur. Alexandra Burt nous emmène par le bout du nez exactement là où elle le souhaite, et met le palpitant dans tous ses états au fil de l’histoire. Un roman à vivre le souffle court. Magistral moment de suspense.

 

En savoir plus :
Le site officiel d'Alexandra Burt
Le Facebook d'Alexandra Burt


Nathalie Bachelerie         
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Du côté de la musique:

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"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
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