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Les Liaisons Dangereuses 1960  (Sam Records)  juin 2017

"On ne peut pas parler de musique de film, il y a le film d’un côté, la musique de l’autre" Jean-Louis Ginibre Jazz Hot à propos de la musique de Thelonious Monk dans Les liaisons dangereuses

Le hasard fait parfois très bien les choses. C’est par accident que ce disque a pu voir le jour. Un petit miracle en quelque sorte. C’est parce qu’ils sont à la recherche d’enregistrements du saxophoniste Barney Wilen que Frederic Thomas du très recommandable label jazz Sam Records et son ingénieur du son François Lê Xuân vont découvrir chez le détenteur des archives de Marcel Romano ces enregistrements mythiques que tout le monde pensait perdu à jamais.

Le choix de Roger Vadim se porte sur Monk et sur Art Barkley dès le mois de mai 1958, alors que pendant le Festival de Cannes, il reçoit l’accord du producteur Carlo Ponti pour réaliser une nouvelle version modernisée du roman épistolaire de Choderlos de Laclos Les liaisons dangereuses, paru en 1782. C’est le producteur et imprésario Marcel Romano qui se charge de faire le lien entre le réalisateur et les différents musiciens.

Vadim tourne entre février et avril 1959. Monk indisponible ne peut se rendre en France. De cette absence naîtra un imbroglio. Il sera en effet remplacé à l’écran par Duke Jordan, Kenny Dorham, Barney Wilen et Kenny Clarke mais ce sont les Jazz Messengers que l’on entend alors que la paternité de certains titres revient à Duke Jordan.

Thelonious Monk mettra un long moment avant d’accepter définitivement de réaliser la musique du film. Après de longs atermoiements et une vision du film par le pianiste qui ignorera le script comportant un détail de chaque scène et leur chronométrage précis, le contrat est enfin signé le 26 juillet. Monk n’a plus le temps de composer des titres originaux les bandes devant être rendues au plus tard fin juillet. L’enregistrement se fait au Nola’s Penthouse. Monk fait appel aux musiciens avec qui il vient de jouer au festival de Newport : Charlie Rouse, Sam Jones, Art Taylor et invite également Barney Wilen à le rejoindre. Absorbé par sa musique Monk ne respectera absolument pas le timing des scènes. Les bandes qui reviennent à Paris durent trois heures, soit le double du film !

Comme à son habitude, le pianiste se donne le temps de choisir un phrasé, la note à jouer ce qui amène une pause, une respiration donc un espace entre les notes. Et c’est un point très important chez les improvisateurs. La note, le chorus, le silence, la phrase, la pause sont difficilement transposable au cinéma. Il enregistra donc sept de ses morceaux : "Rhythm-a-ning", "Crepuscule with Nellie", "Well, you needn't", "Six in one", "Pannonica", "Ba-lue Bolivar Ba-lues-are", "Light Blue" et une reprise de Charles Albert Tindley : "By and by".

On retrouve naturellement ce qui caractérise le style du pianiste : ses harmonies tordues, sa gestion des silences, ses dissonances, son sens du phrasé et du touché (aidé par une position pas très orthodoxe faite de nombreuses tensions), des mélodies elliptiques et du rythme, de ce point de vue le bonus track où on entend les répétitions de "Light and Blue" est très intéressant (comme tout le second disque avec des prises alternatives). Comme disait Godard : "il me semble que l’on peut entendre les images et voir la musique".

 

En savoir plus :
Le Facebook de Thelonious Monk


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Du côté de la musique :

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"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
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