La mer, la pierre, la terre, l'oiseau
(Le Coolabel) mai 2017
La vie de Srdjan Ivanovic (batteur, pianiste, compositeur) ressemble à une fuite, à un long voyage. Jeune, il quitte avec son père guitariste et compositeur de musique classique une ville de Sarajevo en guerre pour s’installer à Athènes. A 19 ans, il part étudier aux Pays-Bas dans les conservatoires d’Amsterdam et d’Utrecht. Après avoir obtenu ses diplômes et remporté de nombreux concours, il s’installe à Paris.
Pour son retour, Srdjan Ivanovic s’est entouré de musiciens expérimentés : Andreas Polyzogopoulos (trompette et bugle), Mihail Ivanov (contrebasse), Christophe Panzani (saxophone ténor, clarinette basse), mais également Federico Casagrande (guitare), Marc Buronfosse (basse), Timothée Robert (basse electrique), Kamila Marcinkowska-Prasad (basson baroque), Noemy Gagnon-Lafrenais (violon baroque) et Jovana Krevska (chant).
Sa musique porte les stigmates, sans tomber dans la facilité d’une musique trop marquée géographiquement dans ses modalités ou rythmiques, de son odyssée. Mais plus que de la poésie, il y a de l’âme dans cette musique. Et c’est cette âme qui traverse ce bel album. Srdjan Ivanovic et son Blazin’ Quartet arpente les passerelles qui relient passé traditionnel et présent jazz, mémoire et imaginaire. Les tempos plutôt lents, ces atmosphères noires et mélancoliques chargées émotionnellement permettent aux musiciens de s’exprimer complètement. Le son y est rond, tout en velours, aussi captivant que déchirant.
Une musique, une histoire (en partie autobiographique mais également influencée par Zorba du roman de Níkos Kazantzákis et Alija Djerzelez de l’écrivain Ivo Andri?) un voyage au cœur des Balkans, envoûtant.
Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.