"We have wandered too far from some ancient totem - something central to us, that we must find our way back to."
Normalement, l’été au niveau des sorties de disque, hormis quelques coffrets (Manchester North Of England, A Story of Independant Music Greater Manchester 1977-1993, C88, Milk Of The Tree, An Anthology Of Female Vocal Folk and Singer-Songwriters 1966-1973, Kraftwerk 3D : The Catalogue…), c’est un peu morne plaine. Il faut beaucoup de courage ou avoir une certaine notoriété (Arcade Fire, Grizzly Bear…) pour sortir un album durant cette période et espérer toucher le public.
S’il y a bien un disque que la torpeur de l’été ne doit pas empêcher d’écouter, c’est le dernier d’Oddfellow’s Casino : Oh, Sealand. Avec ce nouvel album, le groupe Anglais continue de creuser les sillons d’une belle écriture au service d’une musique pop sophistiquée et soignée (entre Basil Kirchin, Harry South, Kevin Ayers, Grasscut (ce n’est pas pour rien que le groupe reprend "Swallow The Day"), l’école de Canterbury ou British Sea Power).
Ici, on se love dans des mélodies ouatées au tempo andante, dans des atmosphères planantes et rêveuses. Si l’eau était le thème central du précédent The Water Between Us (2014), cet Oh, Sealand en est une suite logique, un disque truffé de références littéraires, de pêcheurs, de marins et de villages perdus. Mais Oh, Sealand interroge surtout, sans sombrer dans des raccourcis trop faciles, une Angleterre aimée tout autant que de plus en plus détestée. Une dualité que l’on retrouve notamment dans le titre "Penda’s Fence", qui pose des questions sur l’identité nationale.
Une Angleterre que l’on retrouve forcément dans l’éventail esthétique entre ballade folk, pop exigeante et psychédélisme que propose Oddfellow’s Casino. Idéal pour rêver sous les étoiles ou en regardant la mer s’écraser contre les falaises en se laissant submerger par cette musique mélodique et poétique.
Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.