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Baird Harper  (Editions Grasset)  août 2017

Premier roman du professeur d’écriture Baird Harper. Il n’en est pas non plus à son premier essai "faites ce que je dis et pas ce que je fais", dans le genre "je donne des cours d’écriture mais je n’écris pas", parce qu’il publie fréquemment des nouvelles dans des revues américaines. Demain sans toi n’est donc pas son premier coup de pinceau.

Et l’auteur de nouvelles n’est pas loin derrière la couverture, le roman est construit comme une suite de nouvelles avec un dénominateur commun : Sonia. Le roman se passe après le générique, une fois que les méchants sont en prison et que les familles ont obtenu justice. Parce que les prisonniers retrouvent la lumière du soleil une fois qu’ils ont payé leur dette à l’ombre. Mais ils ne retrouvent pas forcément le sourire. De même, les familles ne retrouvent pas l’être perdu.

Demain sans toi est écrit avec une intelligence rare, sans voyeurisme ni réalisme chirurgical. Chaque chapitre est la voix d’un personnage gravitant autour de l’absente, Sonia. Une mort con, un accident de voiture. Un coupable : Hartley Nolan, que tout le monde se plaît à détester plus ou moins, et deux familles, qui s’accordent à ne pas s’apprécier. Normal, s’ils doivent continuer à vivre sans Sonia, c’est bien par la faute d’Hartley.

D’abord, il y a le type louche qui l’attend à sa sortie de prison, il veut le tuer. Ce n’est que quelques chapitres plus loin qu’on se rend compte qu’il a lui aussi sa part d’ombre, le rendant plus répréhensible que celui dont il veut la peau. Et puis il y a la femme d’Hartley qui refuse catégoriquement que le père de ce dernier l’approche.

Subtil, Baird Harper décortique les points de vue du système constitué autour de Sonia, ceux qui ont souffert de sa disparition, et ceux qui sont liés au responsable de sa mort. Demain sans toi tort méchamment le cou des croyances populaires et les films de genre. Une disparition ne se répare pas, quand la justice pointe du doigt un coupable, elle nomme simplement la personne à détester, l’élément perturbateur à accuser de son incapacité à vivre heureux.

Alors qu’à bien y regarder, la personne disparue ne semblait pas particulièrement épanouie dans le contexte où elle trouva la mort. Carrément malheureuse oui. Si elle était restée en vie, on aurait pu croire que sa famille l’ai aidée à trouver ce foutu bonheur, mais il aurait fallu pour cela faire preuve d’un peu plus de volonté que celle qu’elle arborait à cette époque. Si elle était restée en vie, elle ne l’aurait pas fait, elle ne se serait pas fait violence pour améliorer sa situation. Et ça, tout le monde le sait.

Mais puisque sa mort rend cette éventualité impossible, au lieu de porter la culpabilité de ne pas avoir compris ce qu’il se passait, il est bien plus commode de faire porter ce fardeau aux épaules du responsable, en le qualifiant d’assassin. Ce qu’il est. Car de son côté, il en va de même. C’est à cause de cet accident qu’il s’est vu priver de la liberté de construire une vie meilleure, de poursuivre ses rêves et de reconquérir sa femme.

Passionnante traversée dans les tourments de l’âme blessée, Demain sans toi vous fera entrer dans les coulisses de deux familles brisées par un décès prématuré et vous entraînera dans les tortueux méandres de l’humain. Fascinant et riche d’enseignement.

 
 

Nathalie Bachelerie         
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Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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