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puce Il ne nous reste que la violence
Eric Lange  (Editions de La Martinière)  avril 2017

Animateur de radio, Eric Lange propose un roman situé dans les langes de notre siècle. Avant la crise, avant les voitures kamikazes, avant le lifté sur le trône des States, avant le terrorisme ordinaire. Le titre est évocateur du Mister Hyde en nous, comme une dernière sommation avant de basculer définitivement du côté obscur : Il ne nous reste que la violence.

Dans ce roman noir, Eric Lange prend le parti de décrire la société dans ce qu’elle a de plus abject, de ne voir que le nuage au-dessus de nos têtes et de laisser les oiseaux de malheur nicher au creux de nos esprits.

L’histoire est celle d’un animateur de radio dont le poste est menacé parce que son groupe a été racheté, l’objectif est la croissance, donc de gagner des auditeurs, donc des parts de marché, donc de gratter un max de sonantes et trébuchantes, voire de bons gros chèques pour engraisser le groupe investisseur. La triste histoire de nombreuses entreprises, écrasées par les géants toujours plus voraces.

L’émission phare du narrateur est en passe d’être rayée de la grille des programmes, pas assez banquable. La solution lui vient naturellement : il suffirait que son concurrent disparaisse, il pourrait ainsi récupérer ses auditeurs, faire grimper l’audimètre et d’un même coup ajouter un zéro en bas de sa fiche de paye. Le pire n’est pas qu’il pense sérieusement à cette option, c’est que c’est presque facile. Plus facile que de rebondir.

Loin de provoquer une ultime dépression au traitement pris en charge par une sécurité sociale qui n’en peut plus d’écoper depuis des lustres, Il ne nous reste que la violence est une décharge électrique. En effet, vu sous un autre angle, Eric Lange pointe du doigt le pessimisme ambiant lié uniquement à la peur de se voir retirer les privilèges octroyés à la sueur de nos antécédents.

Et c’est haut et fort qu’il pointe du doigt la violence qui le révolte en intimant à la société de se bouger. A chaque privilège, nous en réclamons un autre, un truc chouette qui tomberait tout cuit dans le bec, de l’argent qui se multiplierait d’un simple claquement de phalanges, de la reconnaissance et des caprices assouvis.

Eric Lange utilise le "je" dans ce roman, mon côté cynique y a vu une part autobiographique qui s’est vite effacée sous la justesse du propos, effarant de réalisme. Il ne nous reste que la violence est un constat, un témoignage de ce que la société est en train de faire de ses humains : une grosse bande d’égoïstes, aussi flasques que le gras libidineux, pas courageux pour deux sous, mais avides de possessions.

 

En savoir plus :
Le Facebook d'Eric Lange


Nathalie Bachelerie         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
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"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
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Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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