
Tristesse Contemporaine
Le festival est à peine commencé et j’ai déjà raté deux concerts. Heureusement, j’arrive à temps pour Tristesse Contemporaine. Le public débarque à peine, sorti du boulot, et le groupe a un peu de mal à démarrer. Mais il ne leur faudra que quelques minutes pour embarquer tout le monde. Maik invite tout le monde à se rapprocher, et nous voilà partis.
Avec classe et talent, le trio devenu quatuor (par l’adjonction d’un batteur, comme sur l’album Star and Stop), arrive à convaincre sans difficulté grâce à ses titres taillés pour le live. La profondeur du synthé, la puissance du rythme, la guitare qui déchire l’espace et la voix qui vient se poser, chanter en douceur ou balancer des mots taillés sur mesure, tout ici invite à une tristesse jouissive.

BRNS
Voilà un groupe que je n’avais pas prévu de voir, mais des bruits de couloir dans la salle de presse (si, si, c’est possible) m’ont convaincu d’aller y faire un tour. Le groupe belge a une énergie débordante ! Installés en arc de cercle, les quatre musiciens semblent former un tout articulé autour de la batterie. Leurs titres sont d’ailleurs souvent basés sur la rythmique : intelligent, varié, dansant, le jeu du batteur donne clairement son identité à la musique de BRNS.

Ce n’est plus si exceptionnel, mais suffisamment rare pour être remarqué, le batteur tient la plupart des voix lead. Le quatuor livre une pop accessible au premier abord mais plus complexe qu’il y paraît, réussissant à combiner énergie et intelligence.

Bajram Bili
Après l’avoir découvert en disque (avec Saturdays with no memory d’abord, puis deux excellents EP avant le dernier et très très bon Remembered waves), me voici enfin devant l’homme, en vrai. Autant vous le dire tout de suite, c’est la claque dès le départ. Et malgré la puissance déployée d’entrée, le producteur tourangeau arrive à monter encore et encore jusqu’au bout de son set. Le son est énorme, les basses profondes et le kick lourd, impossible de ne pas se laisser prendre par le rythme et la salle se transforme en boîte de nuit après seulement quelques minutes. Je retrouve avec bonheur le son et l’esprit de son dernier disque, plus percutant, instinctif. Comme il me l’a dit en interview, son travail part d’une vision live et de plus en plus ludique de sa musique ; c’est exactement ce qu’on retrouve sur scène.

Talisco
J’ai traîné un peu avant de prendre le chemin de mon lit, et voilà qu’un bruit de fête me titille les oreilles. Je choisis donc d’aller faire un tour dans cette direction, et je tombe sur un trio qui arrive à réchauffer le public pourtant bien refroidi par la pluie de cette fin de soirée. Mais il est difficile de résister aux tubes électro-rock de Talisco. Le chanteur bordelais, accompagné de ses deux musiciens envoie une "feelgood music" qui donne envie de prolonger encore un peu cette première journée au Hop Pop Hop.
Bilan du jour 1
Des réussites attendues et de belles surprises. Je regrette déjà de ne pas voir pu en voir plus, mais avec plus de 35 artistes sur 6 lieux en seulement 2 jours, je savais que ce serait le jeu. Il me reste quelques heures pour récupérer avant de remettre ça demain. |