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Martin Diwo  (Editions Plon)  août 2017

Artiste contemplatif et cœur brisé, Martin Diwo folichonne ses études de droit d’une plume intimiste et atemporelle. Pour te perdre un peu moins est son premier roman. "Lui, elle, une histoire universelle. Elle s’en va, il la rêve".

Non, il ne s’agit pas d’un énième roman catharsis faisant revivre les ombres d’une amourette échouée dans une poubelle. Ou alors si. Mais Martin Diwo réussit à rendre sa vérité à la rupture, dans ce qu’elle n’est facile pour personne, et en ce qu’elle ouvre un nouveau monde, inconnu.

Ici, madame quitte monsieur au prétexte qu’elle ne pense plus l’aimer. Facile de lui en vouloir, ce n’est pas une excuse. C’est un peu comme dire "non mais c’est pas toi, c’est moi". Et pourtant. C’est vrai. L’inverse existe aussi. Le courage est de se l’avouer.

Dépité, monsieur respecte la volonté de madame. Mais il n’a rien vu venir. Est-ce que le désamour se voit venir ? Non. Du coup, il remonte le fil des instants passés en sa présence pour essayer de comprendre à quel moment ça a commencé. Quel évènement, quel mot, quel geste a signé le début de la fin ?

Il y a du Sartre dans les propos de Martin Diwo, dans ce que l’enfer, c’est les autres. Son enfer, c’est l’ami qui le sort de ses turpitudes, c’est la compréhension de la meilleure copine de la femme. Celle qu’il n’appelle pas encore ex. Son enfer, c’est d’espérer la croiser et se comporter en ermite pour ne pas que ça arrive.

Instants séparés des autres et réunis par la rupture, l’histoire d’amour du roman n’a de sens que dans sa finalité. Alors que le narrateur s’interroge sur les possibles d’une autre issue, l’auteur distille l’inéluctable : c’est fini. Loin d’ironiser sur le gaspillage d’une histoire vouée à l’échec, Martin Diwo décrit avec pudeur et intelligence les affres des sentiments amoureux.

Il n’est pas nécessaire d’avoir vécu avec le narrateur pour comprendre ses ressentis. Un peu d’empathie et des ex coincés sous vos talons suffisent à faire palpiter la pomme à globules au rythme des questionnements. Facile de tomber dans le cliché "j’ai vécu la même", alors que Martin Diwo ne nous y invite pas.

Parce qu’il va plus loin. Entre témoignage contemporain et sociologie universelle, Pour te perdre un peu moins met au clair la complexité des relations humaines dans leur ensemble, le couple comme point central. Et les processus du deuil comme repères : déni-colère-dépression-résignation-reconstruction. On a beau le savoir, chaque moment est un pas de plus vers l’acceptation de la perte. A laquelle l’homme ne se résigne.

En finesse et à pas feutrés, Martin Diwo nous emmène dans son autopsie du couple.

 

Nathalie Bachelerie         
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Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
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Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
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