Teenager
(Telephone Explosion Records) juillet 2017
Teenager est un voyage en parabolie, à bord d’un engin difforme aux soubresauts lippus. Cinquième album du quatuor du presque même nom : Teenanger. Je suis d’avis de dire que la galette décharge ses décibels sans permission au fin fond de vos ouïes attentives (ou pas).
Direct from Toronto, Canada, le groupe affiche une désinvolture souriante qui donne envie de fermer les yeux et de se secouer dans plusieurs coins de vie quotidienne (ou pas). Enregistré dans cinq studios différents, les morceaux sont liés par une mono rasta de cordes électriques de chez mon ami le punk à roulettes. Arty-punk et new-wave pour les intimes. Du cool avec des dents.
C’est avec une fraîcheur adolescente et des propos décoiffant que les artistes à la dégaine de primates de l’azerty des années 90 poussent les saccades de la batterie comme un Daho dodeline étrangement des cervicales. Voilà de quoi faire pousser des envies de couettes à la rhubarbe.
Quand le didgeridoo fait son apparition, une plage se déroule sous vos pas. Et qui dit plage dit bikini, crème solaire et lunettes pour regarder partout l’air de rien. Et c’est en apprenti voyeuriste que Teenanger nous emmène dans son extatique balade bip-dzouing.
Et c’est en toute inconscience que vous fredonnerez "I don’t wanna be this pretty, I don’t want to live in this city" ("Emoji Kush") environ douze mille fois. Et quand vous vous en rendrez compte, et bien il sera trop tard, le sillon de la mélodie vous aura déjà transformé en smiley ridicule, vous savez, le jaune avec son sourire benêt.
Direct from la Delorean qui roule aux poubelles, Teenanger est un retour vers le début de l’apocalypse des boucaneurs de Teenanger. Garanti sans prise de tête ni ammoniaque.
Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.