Ils se réunirent en Assemblée, ils se déguisèrent avec des vestes brodées par des mains agiles, ils optèrent une langue raffinée dénuée de vulgarité, ils choisirent leurs membres parmi les usagers les plus illustres de la langue française, et ils se baptisèrent académiciens.
Fervents supporters de la langue française et de son bon usage, ils en déclinèrent les us et coutumes dans des ouvrages destinés au commun des mortels des utilisateurs du merveilleux verbe françois.
Certes, ils ne furent pas les seuls à grincer des dents à l’écoute de liaisons mal t’a propos et de tournures farfelues. Et c’est afin d’éviter d’encombrer les urgences à force de saignements d’oreille, que l’Académie Française releva les grammaires inaptes des journaleux et représentants de la syntaxe, et les corrigea.
Nonobstant une réputation d’antiquaires au langage poussiéreux, les académiciens proposent un quatrième volume à la collection Dire, ne pas dire, démontrant de ce fait qu’ils savent rester au fait et aux faits de la langue.
Avec pédagogie et non sans humour, des anglicismes aux homophones mal identifiées, ces gardiens du bon usage de la langue française expliquent patiemment les origines de mots, des anglicismes aux patois moderne, ils invitent le lecteur à mettre enfin du sens dans des propos malhabiles. Et éviter les erreurs grosses comme des patates dans les petits pois.
Véritables démocratiseurs (comment ça, ce mot n’existe-t-il donc pas encore ?) des savoirs littéraires, les académiciens auteurs de l’ouvrage militent pour le correct et le concret.
Intéressant moment de lecture, à picorer ou dévorer, Dire, ne pas dire croustille de trouvailles. Vous reconnaîtrez très certainement un de vos abus de pléonasme au détour d’un paragraphe, mais vous ne resterez pas sans nouvelle du dernier néologisme inventé pour complaire à vos tourments. A lire et à relire. |