Au programme de cette 7ème journée du Festival Fnac Indétendances : Piers Faccini et Sébastien Schuller
A 19h30, Piers Faccini monte sur scène, la guitare en bandoulière et un harmonica solidement fixé autour du cou. Deux musiciens l'accompagnent à la guitare électrique et au clavier.
Piers semble serein et habité d'une douce quiétude.
Le ton est donné dès les premiers accords : pas de mélodies alambiquées ni de rythmiques complexes, mais des accords simples qui accompagnent tout en finesse un répertoire très poétique.
Piers, interprète ses morceaux en anglais, avec de temps en temps une pointe d'accent pour nous rappeler ses racines latines. Il se dégage de la musique de Piers Faccini, une sorte de sagesse baignée de nostalgie, pas de déchirements ni de colère, mais une vraie maturité des sentiments.
Quand sur le troisième morceau, il abandonne la guitare pour l'harmonica, les sonorités pop-blues laissent la place à un style plus proche de la folk musique, les sentiments semblent plus exacerbés et le temps d'une ballade, Piers semble nous parler des vieux démons de l'homme.
Mais dès le morceau suivant, la tension disparaît comme pour nous signifier que la colère n'est qu'une perte de temps, et que seul l'amour porte en lui une part de rédemption.
Je garde en fin de concert comme le goût de la dégustation d'un crû fin et charpenté…
A 21h, oubliés les nuages de l'après midi et le temps est vraiment magnifique sur les bords de Seine.
C'est à cet instant que Sébastien Schuller débute son concert. Il vient s'asseoir derrière un clavier sur la droite de la scène.
Pour l'accompagner, un second clavier, un bassiste, un guitariste et chose suffisamment original pour le signaler, un batteur dont l'instrument est placé devant la scène, sur la gauche.
On reconnaît les accents électro-pop de la musique de Sébastien Schuller dès le début de la prestation. L'interprétation des morceaux se fait en anglais, et les sonorités planantes berceront le public durant tout le récital.
Très agréable à écouter, les accords semblent glisser au rythme du courant du fleuve parisien si proche.
Le positionnement du batteur n'est pas un hasard car son interprétation et ces gestes amples semblent agir comme ceux d'un chef d'orchestre venu pour donner la mesure.
Le positionnement des musiciens est plutôt statique, si ce n'est celui du bassiste qui par instant ne peut retenir les tressaillements de ces battements de pieds.
Certains arrangements nous font penser à du Radiohead, mais la filiation s'arrête là.
Le concert se poursuit durant une heure environ, sur les mêmes sonorités délicieusement planantes… Ma seule petite réserve concerne une interprétation un peu trop proche de ce que l'on a découvert sur l'album. Mais quand on aime, ça ne compte pas… |