Après la grosse pointure du samedi, Her Majesty Robert Smith, affichée comme point d'orgue du festival, la programmation du dimanche aurait pu paraître mineure. Mais, en tête d'affiche, on trouve Sonic Youth dont la modernité et la longévité n'ont rien à envier au mythique The Cure.
Pour ouvrir le bal, Vive la fête devant le fermer, Boom Bip. Bryan Charles Hollon, musicien et producteur américain qui a commencé comme DJ pour jouer maintenant en live avec un groupe, une électro new wave à la fois planante et percussive mâtinée de post punk.
Ensuite, retour vers le rock des 80's avec Maximo Park qui s'inscrit dans la myriade des nouveaux groupes de brit rock et joue des coudes entre Bloc Party et Franz Ferdinand.
La voix de Paul Smith et son énergie débridée fera peut être la différence.
Avec The Polyphonic Spree, les festivaliers découvrent avec ébahissement une sorte de chorale de gospel pop dont les nombreux membres, tous habillés de robes turquoise zébrée de rouge, officient derrière leur maître Tim DeLaughter pour un revival des comédies musicales des années 70 frisant parfois la cacophonie.
C'est dans un Fort bondé à craquer que Sonic Youth entame un morceau dont l'intensité résonne comme un final de concert.
Pourtant ce n'est que le début et si Kim Gordon chante encore timidement et reste sage dans son petit short moulant, Thurston Moore se roule à terre et sort de sa guitare de bien étranges sons.
Il grimpe ensuite sur les montants métalliques de la scène du haut desquels il fera subir à sa guitare frottements sur les barres de métal, chute et même quelques contacts avec le public.
La suite sera à la hauteur avec un show certes bien rodé mais dont la fraicheur et la spontanéité sont remarquablement communicatives.
Sonic Youth renouvelle sans cesse Sonic Youth et surprend son public... Que demander de plus !
Metric prend la relève après un court moment pendant lequel les 2 DJs, qui animèrent agréablement les intermèdes du festival, passent quelques titres électro rock.
Le pop rock incisif et mélodique de Metric, remarqué dans le film Clean de Assayas, a un peu de mal à faire oublier les Sonic mais la chanteuse Emily Haines et ses poses un peu systèmatiques et quasi chorégraphiques se lance dans la bataille afin de faire réagir au mieux les festivaliers.
Tranquillement, le groupe de Montréal réussira à faire entendre sa pop un peu sombre et guidera le public vers la fin de la nuit.
Pour clôturer cette soirée, et le festival, le groupe au nom ad hoc Vive la fête vient de Flandre pour une explosion sonique dans la pure tradition sex'n rock n'roll mené par le duo Danny Mommens et Els Pynoos.
Quand l'ombre rencontre la lumière, cela donne un groupe électro rock qui tient tant de la new wave pour la coloration musicale et les influences que de la fanfare pour la bonne humeur et les mouvements de foule agitée par le rythme frénétique des compositions de Vive la fête.
C'est donc sous un ciel clément cette année et avec une programmation remarquable mêlant judicieusement grosses pointures et musique pointue que l'on quitte l'un des plus attachants festival de l'été donc vous vous parlerons dans les jours prochains pour que vous n'en ratiez pas une miette !
Pop is Not Dead qu'ils disaient ... Et ils ont bien raison.
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