Spectacle humoristico-musical interprété par Constance et Marie Reno.
Aaahhhhhhh Constance, la petite blonde aux yeux bleus, avatar de Hulk dont le visage de poupée de porcelaine se mue à l'envi en affreuse Chucky pour dégommer les shizo-psycho-déglinguées...
Et tout un programme que ce "Gerbes d'amour" polysémique avec lequel elle revient sur scène accompagnée de sa co-auteure Marie Reno, une grande brune musicienne et chanteuse qui ne compte pas pour une prune et sévissait en back-stage dans son précédent et décapant opus "Partouze sentimentale".
Le one woman show s'est mué en duo musical mais l'esprit et la forme demeurent même si Constance commence moderato en nonette illuminée prêchant la bonne parole. Car elle est déjà possédée par le diable qui pointe son museau sous forme d'un slip "chatounet".
Car provocation trash, humour noir et politiquement incorrect constituent toujours son tiercé gagnant pour épingler les drames contemporains qui alimentent les faits divers et témoignent de dérives délétères.
Et cela commence fort, en pleine campagne contre le harcèlement sexuel notamment dans le milieu artistique, avec sa bimbo "artiste-pute" assumée. Et essentiellement, elle dénonce, à sa façon, et avec des textes qui ne font pas dans la dentelle, les violences faites aux femmes.
Ainsi, sur un air de bossa nova, de comptine ou de zouk, elle pointe sur le burn-out de la mère de famille qui se transforme en mother killeuse ("Les petites femmes au foyer"), "Les petits bonheurs à moi" de la femme battue et la spécialité tchi de la famille tuyau-de-poêle avec "Le zouk de l'inceste".
Quant aux "mecs", les deux nanas attifées en rappeuses leur dédient une "chanson romantique hard-core" qui les laissent au tapis. Juste retour de bâton avec ces deux bêtes de scène qui ont du répondant.
Pour ceux qui n'ont pas peur du rire comme arme de destruction massive. |