Après avoir longtemps été sideman auprès de quelques grands noms de la variété hexagonale (Michel Sardou, Céline Dion, Jean-Jacques Goldman...), le pianiste Manu Guerrero sort son premier disque sous nom avec ses propres compositions. Des compositions qu’il nous fait découvrir en formation quintette (avec une belle formation : Felipe Cabrera à la basse, Minino Garay aux percussions, Samy Thiebault au saxophone et Lukmil Perez à la batterie).

Ses origines franco-péruviennes, son immersion dans des cultures différentes se retrouvent dans ce disque de jazz aux influences aussi bien Européennes qu’Afro-Américaines (rythmiquement, harmoniquement, dans le phrasé...). La musique est ici de facture plutôt classique mais partagée entre un esprit très Européen, un son très rond à l’Américaine, donné grâce à l’excellent saxophoniste Samy Thiebault (avec ce son rappelant Sonny Rollins) et des mélodies, des envolées, des rythmiques nettement plus proches des musiques caribéennes.

Si ce Nuevo Mundo sonne plutôt pas mal, cela joue très bien, nous regretterons juste un petit manque de folie, un peu plus de piment, un je-ne-sais-quoi supplémentaire pour que ce disque nous emporte vraiment...