Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Eparse
Lisa Balavoine  (Editions Jean-Claude Lattès)  janvier 2018

Arrêtons-nous un instant sur la quatrième de couverture du premier livre de Lisa Balavoine pour comprendre qu’on a entre les mains un livre dont on gardera longtemps mémoire de l’avoir lu.

"À travers une série de fragments, Lisa Balavoine – la quarantaine, divorcée et mère imparfaite de trois enfants, fait le tour de son existence comme on fait le tour du propriétaire, et signe le roman espiègle et nostalgique de toute une génération. Convoquant la mémoire de chansons, de films, d’événements emblématiques des années 80 à aujourd’hui, entremêlant souvenirs de jeunesse et instantanés de sa vie quotidienne, elle fait de son histoire intime un récit dans lequel chacun peut se reconnaître.

Telle est la prouesse de ce livre : à mesure que l’auteur rassemble les morceaux de son puzzle personnel et tente l’autopsie de la première moitié de sa vie, c’est le lecteur qui se redécouvre lui-même."

Eparse est-il un vrai roman ? C’est difficile de répondre par l’affirmative à cette question. Pourquoi ? Car il ne répond pas aux codes classiques du roman. Il n’y a pas vraiment d’histoire dans le premier livre de Lisa Balavoine. Il y a des histoires, sans véritables fils conducteurs. Juste des histoires, des fragments de vie, écrits les uns après les autres sans chronologie.

Mais pour autant, si Eparse n’est pas véritablement un roman, il reste néanmoins un très beau livre qui m’a touché. Peut-être parce qu’il parle d’une période qui me touche, parce que Lisa Balavoine est de ma génération, celle des années 80, celle de ma jeunesse. Peut-être même qu’elle me parle directement. Etrange sensation en tout cas.

Eparse est un donc un livre construit autour de fragments de vie, de petits textes mis bout-à-bout qui ont du sens. Le sens de la vie de Lisa Balavoine. Le sens de nos vies aussi. On se retrouve dans de nombreuses références culturelles que l’auteure distille tout au long du livre. Des extraits de livres, des dialogues de cinéma issus de films cultes, des extraits de chanson. On y trouve Michel Cloup, Bashung, Dominique A, des trucs un peu ringards des années 80 et plein d’autres. Une playlist est présente à la fin du bouquin, la playlist de sa vie. Lisa Balavoine est cultivée, elle a aussi beaucoup de goût, dans différents domaines culturels.

Dans son livre, Lisa Balavoine y évoque l’amour, le sexe, la séparation, ses aventures amoureuses, ses enfants, sa famille et avec tout ça, le temps qui défile depuis 40 ans. C’est parfois drôle, c’est parfois triste mais c’est toujours juste car l’auteur ne triche pas. Lisa Balavoine est d’une très grande sincérité dans ses écrits. Elle se met à nu tout au long de son livre, elle n’occulte rien et elle réveille en nous de nombreuses choses.

Lisa Balavoine nous offre un premier roman audacieux. Dire qu’elle nous embarque est un euphémisme tant elle a le talent de nous faire faire défiler les pages de son livre. Elle nous embarque dans son intimité à travers des instantanés de vie. A 40 ans passés, elle dresse un bilan de sa vie, sous la forme d’un puzzle. Des pièces sur son enfance, des pièces sur son adolescence, des pièces sur son âge adulte qui, rassemblées, forment sa vie. Tout y passe dans le livre, sa famille, qui y occupe une place importante, sa relation avec ses parents et sa mère revient souvent. L’importance de ses grands-parents aussi, avec ce grand-père qui perd la tête et ne la reconnaît plus.

Lisa Balavoine nous livre aussi un grand livre d’amour, un grand livre sur l’amour aussi. Celui qui naît, celui qu’on construit dans une vie de couple, celui qu’on pense durer tout une vie et celui qui part, qui disparaît un beau matin comme si on pouvait passer de l’être aimé à l’être désaimé. Ces amours laissent dans le livre des souvenirs heureux et malheureux à Lisa Balavoine. Ces amours mènent aussi au sexe avec différents partenaires, masculins ou féminins, amants ou aimés.

Peu importe le style de l’auteur, on aime ce livre pour ce qu’il est, ce qu’il dégage et les émotions nombreuses qu’il procure. Il est parfois très drôle, très bien écrit souvent, parfois un peu cru mais jamais vulgaire. On dévore ces instants de vie, on se régale devant les nombreux mots inventés par Lisa Balavoine (dont elle donne des définitions très drôles) comme si parfois elle ne trouvait pas dans le dictionnaire les mots pour décrire ce qu’elle ressent.

Eparse est donc un roman (ah non, c’est vrai, c’est pas un roman) délicieux à la bande son magique que l’on lit avec un immense plaisir. Il nous laisse des images plein la tête, des musiques plein les oreilles et des souvenirs qui remontent. C’est juste sublime comme sensation.

 

En savoir plus :
Le Facebook de Lisa Balavoine


Jean-Louis Zuccolini         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :

Pas d'autres articles sur le même sujet


# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

Au théâtre

les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
zt toujours :
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
et toujours :
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=