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Jean-Christophe Brisard & Lana Parshina  (Editions Fayard)  mars 2018

A la fin du mois d’avril 1945, dans son bunker Berlinois et quelques temps avant l’armistice, Hitler faisait le choix de se suicider avec sa femme Eva Braun et sa garde rapprochée, pour ne pas se retrouver dans les mains de ses farouches ennemis qui se rapprochaient sérieusement de la capitale allemande. Son corps, ainsi que celui de sa femme furent brulés. Son décès était annoncé, sans corps, sans images, sans aucune authentification. On retrouvait les dépouilles de Goebbels, qui s’etait suicidé à ses cotés, pas la sienne. Du moins, d’après la version officielle.

Alors évidemment, cette version officielle de la mort du Führer sans trace laissait la perspective à de multiples fantasmes et rumeurs disant qu’Hitler était parti se réfugier en Amérique Latine. Les russes, les premiers à être entrés dans Berlin semblaient être les seuls à peut être savoir ce qu’il advint de la dépouille d’Hitler. Sauf que la guerre froide qui suivit la seconde guerre mondiale fit que les soviétiques ne donnèrent aucune véritable information sur le sujet, laissant planer le doute de la fuite d’Hitler. Il va alors falloir alors attendre l’ouverture des archives de Moscou pour avoir véritablement quelques informations, et pas des moindres.

Lors d’une exposition sur le nazisme, les russes exhibent au début des années 2000 un reste de crâne qu’il affirme être celui d’Hitler. Brulé, troué par une balle, jamais analysé au niveau de l’ADN, les russes préfèrent ne pas prendre le risque de l’analyser au cas où cela montrerait une supercherie. Le mystère de la mort d’Hitler est relancé, celui de son corps avec.

Jean-Christophe Brisard, réalisateur de documentaire va alors chercher à accéder aux archives russes à Moscou pour démêler le vrai du faux. A ses côtés, une journaliste russo-américaine, Lana Parshina. Ils vont engager un combat acharné contre la lourdeur de l’administration russe pour accéder à ce morceau de crâne. C’est cette enquête passionnante qui est raconté dans le livre La mort d’Hitler qui vient d’être publié chez Fayard. Un livre qui a ensuite inspiré un documentaire passionnant, Le mystère de la mort d’Hitler, qui vient tout juste d’être diffusé sur France Télévision.

Le début du livre et la première partie est consacrée à l’enquête autour de ce reste de crâne, faite d’allers-retours entre Paris et Moscou. Elle nous raconte les difficultés rencontrées par les auteurs pour accéder aux archives russes. Un coup, c’est d’accord puis le lendemain, on leur refuse l’accès. Il leur aura fallu au final près de deux ans pour obtenir les fameux sésames d’accès à ce morceau de crâne. Accompagnés d’un médecin légiste, ils n’auront au final une autorisation valable que pour un seul jour avec un temps d’examen limité à quelques heures. Trop court évidemment pour que le médecin légiste puisse faire quoi que ce soit. En plus des restes de la dépouille d’Hitler, les deux enquêteurs ont pu aussi accéder à de nombreuses archives concernant l’incroyable traque du corps d’Hitler par les espions soviétiques. Ils ont eu accès aux interrogatoires des témoins des derniers jours d’Hitler. Ils permettront de construire la deuxième partie consacrée aux derniers jours d’Hitler entre le 19 avril 1945 et sa mort. Elle se lit comme un véritable roman, on y voit la chute d’Hitler jour après jour, sa décadence et sa folie.

La troisième partie revient sur l’enquête. Les auteurs apprennent qu’un reste de mâchoire est situé au siège du FSB. Nouvelles complications pour y accéder, nouvelles lourdeurs administratives. Les enquêteurs réussissent à accéder à cette mâchoire. La présentation de ce reste de mâchoire va leur permettre, en la comparant avec des radios dentaires d’Hitler, de confirmer que ces restes étaient bien ceux du dictateur nazi. La troisième partie s’accompagne de nombreuses photographies des archives consultées par les enquêteurs.

La conclusion du livre est sans appel. Hitler est bien mort à Berlin le 30 avril 1945. Il ne s’est jamais enfuit en Amérique Latine et Staline possédait bien comme trophée ses restes humains. Le livre nous révèle donc que le tyran rouge savait dès mai 1945 que ses espions avaient récupéré les dépouilles de son plus grand ennemi, qu’elles avaient étaient inhumées discrètement dans une petite ville allemande. Il n’a pour autant pas hésité à entretenir dans les années qui suivirent le doute sur une éventuelle fuite d’Hitler en Amérique du Sud comme s'il voulait laisser chercher ses nouveaux ennemis un homme qui était déjà mort !

La mort d’Hitler est donc une enquête passionnante, qui se lit comme un roman d’espionnage ayant pour but de mettre définitivement fin aux éventuels doutes concernant le suicide d’Hitler. Les deux auteurs réussissent à nous placer au cœur de leur enquête qui s’avère être fascinante. On apprend donc de nombreuses choses sur Hitler, sur sa mort mais aussi sur Staline et les autorités russes.

 
 

Jean-Louis Zuccolini         
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