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   (mars 2018) 

LE COLLIER ROUGE
Réalisé par Jean Becker. France. Drame. 1h23 (Sortie le 28 mars 2018). Avec François Cluzet, Nicolas Duvauchelle, Sophie Verbeeck, Jean-Quentin Chatelain, Patrick Descamps, Tobias Nuytten-Vialle, Maurane et Gilles Vandeweerd.

Fier "Le collier rouge". Jean Becker figure parmi les grands réalisateurs français, pas de doute là-dessus. Il revient sur ses thèmes de prédilections : l’inutilité de la guerre, les secrets, la fierté mal placée...

Nicolas Duvauchelle et François Cluzet forment le duo parfait de l’écorché vif, idéaliste et têtu et du vieux grigou hermétique au coeur tendre. Ils entament un combat qui n’en sera pas un, le second cherchant à sauver le premier d’une condamnation pour affront à la nation.

On devra attendre les toutes dernières séquences du film pour comprendre enfin quel faux-pas aura commis un soldat méritant, décoré de la Légion d’honneur. Et c’est bien d’honneur dont il s’agit, comme le chante Carmen Maria Carmen Maria Vega : "... L’honneur mon cul, l’honneur pourquoi ? Pour s’autoriser des horreurs...".

Jean Becker aborde les heures sombres, passées trop longtemps sous silence, où l’on fusillait ceux de son propre camp parce qu’ils ne voulaient plus massacrer sans raison, parce qu’ils rêvaient de paix et de fraternité internationale.

Une fresque historique et humaniste rappelant les splendides "Joyeux Noël" et "Un long dimanche de fiançailles" au coeur de laquelle se trouve un chien. Mais ne comptez pas sur moi pour vous dire ce qu’il y fait.

 

LA PRIERE
Réalisé par Cédric Kahn. France. Drame. 1h45. (Sortie le 21 mars 2018). Avec Anthony Bajon, Damien Chapelle, Alex Brendemühl, Louise Grinberg, Antoine Amblard, Maïté Maillé, Magne-Håvard Brekke et Hanna Schygulla.

Inspirant "La prière". Un vent spiritualiste semble souffler dans les rangs de la fine fleur des réalisateurs français depuis quelques années.

On se souvient du chef d’oeuvre de Xavier Beauvois, "Des hommes et des dieux" ou encore de la magnifique prestation de Vincent Lindon dans le tout récent "L’apparition".

Deux dénominateurs communs à ces productions : la quête intérieure, bien sûr, mais également une démonstration en creux que le libre arbitre des hommes peut les conduire aux pires exactions et tourments sans que Dieu puisse être incriminé ou n’ait quoi que ce soit à voir à l’affaire.

Ainsi dans "La prière", Cédric Kahn met en scène l’histoire d’un jeune homme qui s’engage dans un combat de haute lutte pour sortir de l’enfer de la drogue. Il va tenter de se terrer dans la chaleur bienveillante de compagnons d’arme au sein d’un refuge catholique perdu dans la montagne.

Révélation de cet hymne à la vie d’une grande humilité, Anthony Bajon campe le rôle titre qui peu à peu trouve le chemin de la résilience. Il se refusait à la foi qui pourtant s’immiscera dans sa vie au travers d’une fratrie qui se serrent les coudes et d’un possible amour, bien davantage que par la prière, précisément. Ne dit-on pas que les voies du Seigneur sont impénétrables ?

Cédric Kahn prouve film après film sa capacité à mettre ses personnages face à eux-mêmes. Que ne pourrions-nous en faire autant, dans la vraie vie !

 

THE RIDER
Réalisé par Chloé Zhao. Etats Unis. Drame. 1h45 (Sortie le 28 mars 2018). Avec Brady Jandreau, Tim Jandreau, Lilly Jandreau, Leroy Pourier, Cat Clifford, Tanner Langdeau, James Calhoon et Lane Scott.

Lucide "The rider" de Chloé Zhao. Beau comme un enfant, Brady Jandreau, ce jeune comédien qui incarne un cowboy passionné de rodéo, victime d’un accident le contraignant à arrêter, temporairement ou définitivement, il vous faudra voir le film pour le découvrir, la compétition.

Il s’agit là d’une oeuvre contemplative, taiseuse, introspective où le personnage central se trouve confronté à la pire des décisions, celle de devoir renoncer à ses rêves.

D’un réalisme lorgnant parfois, et même souvent, sur le documentaire, certaines scènes trainent en longueur. Probablement un parti pris pour dire l’hésitation, les tenaillements intérieurs.

Portée par ce comédien prometteur dont l’attitude autistique ferait penser à une future rock star, la production se pare d’une esthétique naturaliste pas dénuée d’intérêt mais les répétitions narratives ont tendances à faire se relâcher l’attention et l’intérêt qu’on voulait lui accorder.

 

CHIEN
Réalisé par Samuel Benchetrit. France. Comédie dramatique. 1h34 (Sortie le 14 mars 2018). Avec Vincent Macaigne, Bouli Lanners, Vanessa Paradis et Olivier Bisback.

Lunaire "Chien". Samuel Benchetrit adapte sur grand écran son propre roman. Ce qui n’est pas forcément une bonne idée car on peut facilement céder à l’auto congratulation.

Je ne saurais dire exactement pourquoi mais je ressens dans son oeuvre une tendance à vouloir nous dire "voyez comme ce que je raconte est profond et combien je le dis avec poésie"... un truc qui tient de la rhétorique à laquelle nous cédons tous, il faut bien le reconnaître.

On traite les gens comme des chiens, même lorsqu’on a partagé leur vie, même quand on a fait un enfant avec eux. Et on élève les chiens dans l’agressivité. Alors les gens comme les chiens n’en peuvent plus et vous sautent à la gorge, laissant jaillir un trop plein de souffrance et de rage étouffée.

Voici ce que nous conte ce film où Vincent Macaigne brille de mille feux. Je suis, malgré sa prestation, resté à distance. Benchetrit m’a semblé trop vouloir chercher à proposer un OVNI, délibérément, de manière très maîtrisée au final, et je resterai toujours plus sensible aux œuvres qui échappent un peu à leur créateur.

 

LA BELLE ET LA BELLE
Réalisé par Sophie Fillières. France. Comédie. 1h35 (Sortie le 14 mars 2018). Avec Sandrine Kiberlain, Agathe Bonitzer, Melvil Poupaud, Lucie Desclozeaux, Laurent Bateau, Théo Cholbi, Anthony Paliotti et Florence Muller.

Tout mou "La Belle et la belle" : *^ Cette quinzaine cinématographique est décidément marquée du sceau de la fainéantise des scénaristes et du manque de créativité des réalisateurs.

Là encore, le postulat de départ s’avère très original, que de faire vivre et se rencontrer deux personnages qui semblent être deux incarnations d’un même et unique personnage.

Mais une idée aussi géniale méritait bien plus de développements narratifs. Une idée qui ouvrait un champ des possibles immense, aux conséquences quasi philosophiques.

Le film de Sophie Fillières se contente dans ce croisement de revenir sur l’erreur commise par le passé, d’avoir laissé filer l’amour de sa vie. Pas de véritables rebondissements, ça vivote, ça tergiverse mais ça ne vibre pas, ça ne bouscule pas.

Quand on a la chance de compter au casting des acteurs de la trempe de Melvil Poupaud et Sandrine Kiberlain (dont on a découvert chez Dupontel tout le potentiel comique), on ne se satisfait pas d’un résultat aussi flasque. Une série, puisque ce média emporte les faveurs du public, aurait certainement exploité bien plus avantageusement un tel point de départ à partir duquel mille courses pouvaient être courues.

 

GHOSTLAND
Réalisé par Pascal Laugier. France/Canada. Epouvante. 1h31 (Sortie le 14 mars 2018). Avec Crystal Reed, Anastasia Phillips, Emilia Jones, Taylor Hickson, Mylène Farmer, Rob Archer, Adam Hurtig et Alicia Johnston.

L'énervé "Ghostland". Pascal Laugier nous est présenté comme un spécialiste du film d’horreur. La spécialisation... voilà bien un ennemi redoutable dans tout processus artistique.

A l’heure où tout a été fait, dit, rebattu, s’enfermer dans un genre peut conduire à sa perte. Celle de la redite, du resucé, de l’éculé. Entendons-nous bien, le film n’est pas nul.

Il exploite maladroitement tous les codes de l’horreur, de la maison isolée (où les protagonistes viennent se perdre on ne sait jamais vraiment pourquoi) aux psychopathes qui terrifient comme par hasard la contrée, des angoisses adolescentes aux poupées inquiétantes, de l’enfermement dans la cave aux affres psychiatriques et paranormaux.

Et la présence d’une Mylène Farmer tenant honorablement sa place au générique, ne sauvera pas l’aventure. Rien d’original, de déroutant dans cette histoire, donc, puisque le seul filon onirique qui valait d’être creusé - une des deux enfants devenue écrivain ballottée entre rêve, réalité et auto fiction - n’est que très sommairement exploité.

1 h 31 presque sans aucun répit, de cris, de vociférations, d’objets brisés, d’ombres sui glissent et de jouets qui clignotent... c’est long.

 

LA FINALE
Réalisé par Robin Sykes. France. Comédie. 1h25 (Sortie le 21 mars 2018). Avec Thierry Lhermitte, Rayane Bensetti, Émilie Caen, Lyes Salem, Cassiopée Mayance, Stanislas Stanic et Théo Christine.

Poussif "La Finale. Pas méchant mais gnangnan. Le film de Robin Sykes présente le mérite de parler de la maladie d’Alhzeimer, ok. Mais n’en dit pas grand chose.

Un ado devant participer à une finale de basketball se trouve abandonné par ses parents le jour J, au point de n’avoir d’autre choix que de s’embarquer dans un périple -auquel personne ne croirait vraiment tant les ressorts scénaristiques sont éculés- avec son grand-père qui perd la boule.

Vous devinez aisément la fin, prenant une tournure père-la-morale ne faisant pas honneur aux efforts louables de Thierry Lhermitte qui fait ce qu’il peut pour sauver le film.

 

UN RACCOURCI DANS LE TEMPS
Réalisé par Ava DuVernay. Etats Unis. Fantastique. 1h50 (Sortie le 14 mars 2018). Avec Storm Reid Storm, Winfrey Oprah, Reese Witherspoon, Mindy Kaling, Chris Pine, Gugu Mbatha-Raw, Zach Galifianakis et Michael Pena.

Creux "Un raccourci dans le temps" de Ava DuVernay. Pas grand chose à dire ni à tirer de cette production américaine qui n’a pas le courage de ses ambitions.

Ca démarrait pourtant bien, sur le thème de la recherche scientifique et la possibilité de replier l’espace-temps pour voyager à travers tout l’univers en une fraction de seconde.

Mais parler de physique quantique n’est pas chose aisée et l’on bascule vite dans un conte niaiseux où deux enfants partent à la recherche de leur papa coincé de l’autre côté du cosmos, aidés de trois fées qui n’ont ni grands pouvoirs... ni grand intérêt. On s’ennuie copieusement et on détourne même la tête aux dernières séquences dégoulinantes de bons sentiments et noyées de larmoyades.

 

LA FINALE
Réalisé parFranck Dubosc. France. Comédie. 1h47 (Sortie le 14 mars 2018). Avec Franck Dubosc, Alexandra Lamy, Elsa Zylberstein, Gérard Darmon, Caroline Anglade, Laurent Bateau, Claude Brasseur et François-Xavier Demaison.

Lourdingue "Tout le monde debout". Franck Dubosc, perso, je peux pas. Son éternel personnage du vieux beau beauf à souhait m’agace au plus haut degré. Mais je m’étais dit, pour une fois que le handicap est traité dans une comédie, pourquoi pas, après tout.

Problème : l’acteur, et ici primo réalisateur, construit toute l’aventure sur le fait qu’un gros con, dragueur à deux balles, se trouve ému de découvrir qu’une personne handicapée puisse jouer au tennis, être violoniste dans un orchestre symphonique, voyager en bus pendant 15 heures, être jolie et pleine de vie, avoir envie d’un plan cul à défaut de tom

Dubosc, on est en 2018 ! Ton film tape autant à côté que "Epouse-moi, mon pote" sur le thème de l’homosexualité. Clichés et bon sentiments demeurent les plus mauvais alibis d’un projet artistique, fut-il bâti sur les meilleures intentions du monde.

A noter malgré tout la présence bénéfique d’Alexandra Lamy et surtout d’une étonnante Elsa Zylberstein qui m’a fait penser au personnage de Josiane Balasko dans "Trop belle pour toi" de Blier.

 

 

 

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