Lecture de textes de Jean-Michel Ribes par Pierre Arditi.
"Pierre Arditi lit ce qu'il aime" résulte d'une carte blanche lectorale en trois volets donnée à Pierre Arditi par son complice artistique de longue date Jean- Michel Ribes.
Pour le premier, comme, il l'indique en préambule, Pierre Arditi aime Ribes, alors il lit Ribes.
Pour faire partager son goût au public, il a choisi non des extraits d'opus théâtraux mais puisé dans l'immense bibliographie de cet incocrrigible graphomane qui ne traverse pas la vie uniquement avec une plume au chapeau mais également à la main.
Et plus précisément dans deux recueils ressortant au genre littéraire des miscellanées. D'une part, "Les mots que j'aime et quelques autres...", sorte de dictionnaire subjectif qui ne suit cependant pas l'ordre alphabétique par esprit non de contradiction mais refus de la règle établie y préférant le désordre dadaiste. Ce qui concourt à établir, entre coups de gueule et éclats de rire, un réjouissant et malicieux portrait chinois de son auteur.
D'autre part, "Mille et Un Morceaux" qui, en récusant l'exercice autobiographique, décline en vignettes puzzléiques souvenirs personnels et anecdotes d'homme de théâtre avec cet humour ribien qui peut être aussi caustique que tendre. L'épisode de la rencontre du tout jeune auteur Ribes avec un monument du théâtre, le grand Jacques Hébertot, dont le crâne d'oeuf lui rappelle les suppositoires affectionnés par sa grand-mère, constitue un sommet jubilatoire.
Pierre Arditi se délecte avec de gourmandes mines de raminagrobis et sait parfois ponctuer les pages choisies de cabotinages assumés ce qu'il sait ravir le public. |