Retour au calme en ce très beau dimanche de septembre.
La pluie ne viendra pas gêner le festival cette année et c'est un très grand nombre de familles que l'on peut voir arriver sur le site du festival attirés par une journée conviviale de musique pour seulement 2 €.
Dès l'ouverture, les Boom Boom Boys font patienter les enfants et leurs parents avec de magnifiques reprises des sixties. Entre Beatles et Beach Boys, les trois joyeux lurons revisitent la pop de ces glorieuses années et démarrent la journée de la meilleure des façons.
Pierrig Le Dreau et Slawek entament les festivités avec le désormais traditionnel spectacle destiné aux enfants. Les plus agés peuvent se reposer dans l'herbe en écoutant ces amusantes chansons tandis que les petits profitent du spectacle et participent à la fête. Rares sont les festivals aussi attentifs à l'harmonie entre les générations.
Les spectateurs ne cessent d'arriver sur le site et, après quelques facéties des clowns de Zig Zag Magie, Karpatt prend place sur la scène.
Et comme prévu, ces trois amateurs de chanson française avec de grosses inspirations de jazz manouche parviennent à capter l'attention des plus jeunes comme des plus agés.
Il faut dire que la sympathie règne sur le stade de foot de Gévezé. Le groupe est avenant, demandant si le son est bon, la balance ayant été faite en quelques minutes avant de démarrer, et discutant avec le public avec chaleur. Les chansons sont du même style, généreuses, amusantes, bien loin du cliché des groupes festifs portés sur les drogues douces ou la politique.
Karpatt conte de petites histoires pour les grands et les petits et sort de scène, après un joli rappel, sous les plus chaleureux des applaudissements. Même balance rapide pour Anaïs, seule sur scène avec sa guitare et son Kazoo autour du cou.
Première chanson et première surprise pour les spectateurs. Sa parodie de Linda Lemay fait grand succès et elle perd son (faux) accent québécois dès le deuxième titre pour l'excellente "Mon coeur mon amour".
En deux titres, deux perles d'humour corrosif, elle se met les spectateurs dans la poche et poursuit une heure de son Cheap Show passant de la parodie de rap en live sampling à des chansons d'amour toujours décalées.
Deux rappels suffiront à peine à calmer les fans (dont l'excellente "Carla bourrée") et c'est sur cette découverte dont on n'a pas fini d'entendre parler que se termine cette 3ème édition du plus grand des petits festivals bretons. Une programmation plus cohérente, une scène plus grande, un lieu mieux agencé, un soleil plus présent. Réussite sur toute la ligne malgré un nombre de spectateurs un peu faible le samedi soir.
Chapeau à toute l'équipe du Petit Paysan et à ses bénévoles et rendez vous l'an prochain pour de nouvelles découvertes musicales. |