Rencontre avec The Posies qui reviennnent sur nos platines avec un nouve album Every king of light
Ca fait sacrément plaisir de retrouver
les Posies… 8 ans… Mais qu’avez-vous fait depuis
la parution de votre dernier album Success ?
En fait cet album a été conçu
en 97, mais à l’époque, nous savions déjà
que ce disque sonnerait le glas des Posies… Nous sommes venus
faire une tournée en Europe à la fin de l’été
98, puis nous sommes repartis aux Etats-Unis. A la fin de la tournée
nous avons décidé de mettre un terme aux Posies.
Quelles étaient les raisons pour arrêter
? De plus, le titre, Success, était ironique.
En fait c’était assez bizarre : nous
avons arrêté le groupe (disques, tournées) mais
nous avons continué à travailler sur des projets concernant
les Posies.
Mais vous vous êtes consacrés à des projets
solos ?
Pas seulement, nous avons travaillé ensemble
avec Ken pour le coffret et le Best Of des Posies. Nous avons fait
un set acoustique ensemble, qui est sorti en disque, nous avons
joué dans 17 pays différents … Ensuite nous
avons recruté un bassiste et un batteur et nous voici ici
à Paris…
A partir de quand avez-vous pris la décision
de ressortir un nouvel album sous le nom des Posies ?
On a vaguement commencé à y penser
vers 2003. En fait lorsque nous avons recommencé à
tourner, à jouer ensemble, on y songeait un peu, l’idée
trottait dans la tête de chacun.
En 93, vous avez composé un "mini
hit" avec "Dream All Day". Vous
étiez chez Geffen et surfiez sur la vague grunge. Ensuite
les choses ses sont un peu calmées… Avez-vous des regrets
sur cette époque dorée de la musique alternative américaine
?
Notre succès a été plus relatif
que tu ne peux le penser. Pour moi l’idée que je me
fais du succès c’est de pouvoir vivre de ce que tu
aimes. Nous n’avons pas vendu des millions de disques. Si
cela avait été le cas, nous aurions fini par nous
entretuer, tuer les gens autour de nous, ainsi que nous-mêmes…Mais
bon j’ai de bons souvenirs de cette période, même
je ne suis pas vraiment nostalgique…
Justement, tous les groupes du début des
années 9O se reforment ou sortent des disques. Vous sortez
un album a ce moment précis… C’est une coïncidence
?
Nous avons commencé à travailler
sur ce disque il y a un an et demi… Il ne sort que maintenant,
donc je sais très bien que certaines personnes vont faire
l’amalgame et se dire que nous prenons le train en marche…
Et puis comme j’expliquais plus haut, Jon et moi avons toujours
plus ou moins continué à faire des choses qui tournaient
autour des Posies, même si le groupe n’existait plus
vraiment… On ne s’est pas dit il y a six mois :"Tiens,
on va reformer les Posies et faire un nouveau disque…".
Comment s’est passé l’écriture
des chansons du nouvel album ?
Nous avons travaillé ensemble (Jon, Ken,
ainsi que le bassiste et le batteur) dans le studio, tout le monde
a apporté sa contribution aux morceaux du nouvel album. Chacun
est venu avec son enthousiasme et puis… voilà. On a
commencé à jouer ensemble et les choses se sont passées
de manières assez spontanées et naturelles. Mais je
serais incapable de te dire à quel pourcentage chacun a contribué
pour chaque morceau…
Est-ce que vos expériences solos ont influencé
l’écriture du nouvel album ?
En fait ce qui est étrange, c’est
que c’est album était un peu un coup de poker, parce
que cela aurait pu être un disque pathétique : nous
sommes rentrés tous les quatre en studio sans réelle
direction voire sans un squelette de chanson. Donc je pense que
les expériences de chacun ont apporté quelque chose
aux Posies. Nous sommes assez étonnés du résultat
parce que ça a marché. L’album s’est fait
en trois semaines, mais je n’ai pas l’impression que
ce disque donne l’impression d’avoir était fait
par-dessus la jambe. Je ne pensais pas en entrant en studio que
trois semaines plus tard nous aurions ce disque dont nous sommes
très fiers.
Ce nouvel album est-il un acte isolé ou
est-ce l’occasion de redonner une nouvelle vie aux Posies
?
Nous voudrions juste pouvoir continuer quelques
années, et nous voudrions offrir des albums de qualité,
voire de faire mieux. Mais nous prenons les choses comme elles viennent,
nous évitons de tirer des plans sur la comète. Pour
le moment nous avons une tournée de six mois qui nous attend,
et nous verrons comment nous sentons les choses après cette
tournée…
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