Un peu de Brésil dans ses cordes et un cow-boy dans ses chaussures, Wladimir Anselme promène sa chemise à carreaux dans les effluves discrètes de L’esclandre, son nouvel album ensoleillé et apprécié sur le balcon (et ailleurs).
Il mène les percussions à la baguette et les mélodies à la guitare, et c’est sans en renverser qu’il apporte le plateau des festivités. D’un naturel calme sans mollesse, l’auteur compositeur interprète a les yeux pétillants et la fossette élargie d’un baroudeur au sourire élastique.
Parce qu’il promena son verbe et sa tranquillité en feuilletoniste à la radio, chanteur-conteur avec Les Cromosaures de l’espace, dialoguiste de jeux vidéo et j’en passe… Tout en continuant à observer les habitants de sa planète, et à creuser le mystère de la palette des sentiments humains.
Dans cet album, Wladimir Anselme chante les errances et les solitudes mi-subies, mi-choisies : "Je n’ai pas peur et je compte les jours sur mes phalanges, je finirai par rencontrer un homme, un village, une ville, un paysage, des cailloux" ("Je rôde"), la mélancolie des voyageurs et les mystères enfouis : "Comme si toutes les villes étaient les antichambres d’un drame ancien, des alcôves dotées de trappes secrètes et de chausses trappes, de passages secrets et on entend les pas précipités des rires aussitôt étouffés" ("Le souffle court").
Talentueux arrangeur de solitudes, l’artiste emporte ses auditeurs dans la contemplation de la voute céleste, rassurant de sa seule voix, captivant d’une musique enchantée les cœurs et les corps : "J’ai chéri des rêves, j’ai serré des rêves, j’ai fomenté des poisons" ("Planetarium").
Jolies balades et sentiers accueillants, les compositions de Wladimir Anselme sont un bel après-midi au soleil, tranquille et serein.
# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine
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