Jeune comédien, Paul Séré est à l'affiche du Théâtre de la Providence avec un nouvel one-man-show, "Paul Séré se raconte sans se la raconter" dans lequel il nous narre les mésaventures d'un jeune apprenti comédien.
Troisième rencontre avec un jeune homme sympathique et passionné "qui ne se la pète pas". Nous vous avions rencontré au tout début de votre premier one-man-show "Comment je suis devenu grand" co-écrit avec Alexandre Lacouture en janvier 2005. Aujourd'hui, en septembre 2005 vous démarrez un second one-man-show "¨Paul Séré se raconte sans se la raconter" que vous avez écrit seul et toujours à la Providence. Que s'est-il passé entre les 2 ?
Paul Séré : Et bien j'ai joué le premier one-man-show jusqu'en mai et nous avons été assez satisfait du taux de fréquentation de la salle. Fin mai, avec le beau temps et l'approche des vacances, nous avons constaté un certain essoufflement et nous avons arrêté. Le premier spectacle a connu beaucoup de modifications au cours du temps, par rapport à celui que vous aviez vu au tout début.
En effet, il y a eu les modifications un peu naturelles qui affectent toujours un one-man-show surtout en fonction des réactions du public. Mais nous avons été également amené à changer sa structure elle-même. Au début, il s'agissait d'une histoire chronologique avec une galerie de personnages que rencontrait le personnage principal que j'interprétais. Nous avons constaté que ce déroulement linéaire n'arrivait pas à captiver le public jusqu'à son terme. Aussi avons-nous complètement bouleversé cet ordre Alexandre Lacouture a tout réécrit à 85 %. Et cela fonctionnait mieux.
A l'été, nos routes, celle d'Alexandre Lacouture et la mienne, se sont séparées et j'ai voulu continuer à faire du one-man-show. J'ai donc décidé de procéder à la réécriture du spectacle en tenant compte exclusivement de ma personnalité et de mes envies pour aller davantage vers le stand-up. Et voilà, Stéphane Cypers, le directeur du Théâtre de la Providence m'a proposé un nouveau créneau les jeudi à 19 heures. Le spectacle en est donc à ses débuts et est en rodage.
Il est d'ailleurs filmé à chaque représentation car c'est pour moi la seule façon de me rendre compte de ce qui va et de qu'il faut améliorer ou changer. Car je suis conscient du fait que j'ai beaucoup de choses encore à apprendre. Je suis allé voir hier Stéphane Duprat qui jou eà la Main d'Or et je suis admiratif de son travail, de ses trouvailles. Voilà vers quoi j'aimerais tendre sans vouloir bien sûr reproduire ce qu'il fait car nous avons des tempéraments et des sensibilités différents.
De l'ancien vous avez gardé la trame qui s'articule autour de l'histoire d'amour avec Léa.
Paul Séré : Oui, parce que c'est une histoire qui me touche. Mais le spectacle est davantage centré sur moi, enfin sur le personnage que l'interprète et qui n'est pas du tout autobiographique. Je me suis beaucoup inspiré et nourri de ce que j'ai vu autour de moi, des petites mésaventures que j'observe autour de moi et qui sont amusantes. Je ne suis pas un auteur qui invente.
Avez-vous d'autres projets en cours?
Paul Séré : Pour le moment, non. Je consacre beaucoup de temps à ce spectacle car j'aime être sur scène et j'ai besoin de jouer. Et j'aime beaucoup le one-man-show parce que c'est très gratifiant pour le comédien et j'aime le contact direct avec le public. Et je suis toujours touché de voir que des personnes se sont déplacées pour venir me voir. Mais j'ai pris un agent et je fais des castings. Je suis ouvert à toutes les propositions tant au théâtre qu'au cinéma.
Vous jouez avec une formule particulière qui est "Entrée libre, sortie au chapeau" chère à Gustave Parking qui laisse le soin à chaque spectateur de mettre la somme qu'il veut à la fin du spectacle.
Paul Séré : Oui. C'est la formule que le directeur de la Providence a mis en place pour les spectacles à 19 heures des mardi mercredi et jeudi dans le cadre d'un projet qui est "3 jours, 3 mondes différents". Je ne connaissais pas du tout cette formule et à la fin de la première représentation, j'étais un peu désemparé. Du coup, j'ai écrit un petit sketch pour amener cette histoire de chapeau. Et ça se passe bien.
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