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Théâtre du Rond-Point  (Paris)  octobre 2018

Comédie burlesque écrite et mise en scène par Mathilda May, avec Sébastien Almar, Roxane Bret, Bernie Collins, Jérémie Covillaut, Lee Delong, Stéphanie Djoudi-Guiraudon, Arnaud Maillard, Françoise Miquelis, Ariane Mourier et Tristan Robin.

Les occasions de rire franchement sont si rares qu'il ne faut pas faire la fine bouche sur "Le Banquet" conçu et mis en scène par Mathilde May. Certes, ces convives à une noce où tout va vite déraper sont de joyeuses caricatures (la grosse dame, le petit monsieur) qui n'annoncent aucune critique sociale ni aucune étude des mœurs des "noces et banquets" d'aujourd'hui.

Ici, la convention règne gaiement en maître et le but n'est pas d'étudier la société moderne mais de déclencher l'hilarité avec un bellâtre à lunettes de soleil ou une mariée vraiment pas faite pour cette fonction qui, heureusement, n'occupe qu'un jour de la vie d'une jeune femme catholique ou conformiste.

Disciple lointaine, mais fervente, des "Branquignols" de Robert Dhéry, qu'elle mâtine avec les acquis de Jacques Tati et la subversion d'un Peter Sellers réservant sa dynamite à une "Party" mémorable, Mathilde May multiplie les figures de style comique. Comme dans ce genre de spectacle sans paroles, les personnages utilisent une espèce de sabir bâti sur les onomatopées avec des réminiscences d'accents divers et variés.

Si l'on n'aime pas le principe du gag redondant et étiré, "Le Banquet" irritera et n'attirera aucun rire. En revanche, seront clients de ce spectacle ceux qui, à la dixième fois, continueront de pouffer de rire en voyant tous les personnages glisser et se vautrer en tentant de franchir le petit monticule de moquette au-dessous de la table où les convives peuvent se servir boissons et mets.

Peut-être, malgré tout, aurait-il fallu couper quelques scènes qui se répètent (danses, séances vidéo ou diapo, discours en volapük) au profit de trouvailles plus incongrues comme cette scène torride de "burlesque" - au sens américain c'est-à-dire de "show olé olé" - les quatre convives féminines montrent d’affriolants sous-vêtements rouges.

Pareillement, pourquoi avoir soudain cédé au conformisme de morceaux tous chantés en anglais, alors qu'on aurait pu avoir des scènes plus croustillantes si Mathilda May avait déniché des pépites hawaïennes, moldaves ou autres ? On imagine qu'elle vise - à raison - le marché international avec ce "Banquet" compréhensible universellement.

Il faut dire qu'il est dans un bel écrin : du décor de Jacques Voizot aux lumières de Laurent Béal et aux costumes de Valérie Adda, tout est soigné, pensé théâtre et conçu pour éviter les temps morts et garder un bon rythme. Il faut aussi préciser que les comédiens choisis forment une troupe homogène, aguerrie aux gags et aux effets circassiens.

Pivot de ce mariage catastrophe, Ariane Mourier est une mariée souple qui se retrouve souvent les quatre fers en l'air et encaisse tout avec une vraie générosité comique. Son néo-mari, Tristan Robin, est un poncif sur pattes de l'époux faussement idéal. Son père, Bernie Collins, a une capacité phénoménale à s'empourprer pendant que Françoise Miquelis, la mère de la mariée, a la distinction déclinante à mesure que les verres s'enchaînent.

On soulignera spécialement les performances de Sébastien Almar, Roxane Bret, Jérémie Covillault, Stéphanie Djoudi-Guiraudon et d'Arnaud Maillard qui tiennent deux rôles entraînant des changements incessants de costume qui s'opèrent à la vitesse de l'éclair. Dans le rôle de la grosse dame au petit chien, Lee Delong est à l'unisson fantaisiste de cette brillante distribution qui permet à ce "Banquet" d'être un spectacle formellement réussi.

Une pure distraction qui fait passer très vite une heure quarante et qui fera moins traîner des pieds pour se rendre au prochain mariage où l'on sera convié.

 

Philippe Person         
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