Arrivant directement de Rennes, où le groupe avait donné un concert en début de semaine, je retrouve les six membres de The Sunday Drivers* alors qu'ils descendent à peine de leur minibus.
Direction la cantine de leur hôtel pour une interview avec le groupe au grand complet, à la veille de leur concert parisien.
Votre histoire ressemble un peu à un conte de fée !
Fausto : C'est vrai que nous avons été très chanceux de pouvoir jouer dans de nombreux festivals l'année dernière et celle d'avant encore, mais ce n'est pas vraiment un conte de fée. Nous avons beaucoup travaillé et ce depuis des années. Nous avons eu de la chance d'être bien entouré, un bon manager et une bonne maison de disque en Espagne et en France.
Vous nous avez donné une interview juste avant la sortie de votre album, Little Heart Attack, en avril, que s'est il passé depuis ?
Jéro : Nous étions venus juste avant la sortie de l'album en France et nous ne savions pas alors ce qui allait arriver. Nous avions joué dans des festivals et nous voyions que les gens commençaient connaître notre musique. Nous sentions qu'il se passait quelque chose.
Mais c'est seulement maintenant, lors de cette tournée, que nous allons voir si le travail que nous avons fait a marché. Nous réalisons tout juste ce qui nous arrive.
Lyndon : Oui, mais dans les festivals, les gens venaient voir d'autres groupes plus connus, pas spécialement pour nous. C'était une chance de jouer devant tant de personnes. La plupart ont du aimer sans plus, mais quelques uns ont du se dire qu'ils reviendraient nous voir.
Vous avez joué aux Vieilles Charrues et Rock en seine, quels groupe vous ont le plus impressionnés ?
Fausto : Aux vieilles charrues, on a joué juste après Iggy Pop. C'était tard dans la nuit du samedi, et c'était très dur de jouer après lui devant 40000 personnes. Mais malgré la pluie qui tombait, tout le monde est resté et a écouté notre concert. Pour nous, c'était fantastique.
A Rock en Seine on a joué avec les Pixies, Arcade Fire ...
Lyndon : Mais ce n'étaient pas les mêmes scènes, ce ne n'est pas comme si on avait joué exactement au même endroit. En général, il n'y a pas trop de relations avec les autres groupes. Ils jouent, et nous, nous sommes dans nos loges. En plus, ce n'est pas comme si on était avec des groupes dont nous sommes vraiment fans. Là, ce ne serait pas pareil.
Mais pour moi, et j'en suis désolé (rires) jusqu'à présent ça ne s'est pas encore passé.Si, l'année dernière peut être à Bénicassim avec Brian Wilson. Par contre si Robert Plant joue, alors là c'est sûr je serai dans les coulisses... En fait lors des festivals, on n'a pas trop le temps de voir les autres groupes.... Vous n'en avez pas assez que l'on vous dise que votre musique sonne comme les 60' , les Beatles ?
Julian : On en a vraiment rien à faire ! On joue la musique que l'on aime, que l'on écoutait lorsqu'on a commencé . Mais maintenant je pense aussi que si on écoute attentivement les groupes, on trouvera toujours une mélodie qui a déjà été faite. Tout le monde remixe ce qu'il aime. Nous on aime la musique des 60' et 70' , et les chansons nous arrivent comme ça.
Lyndon : On a l'habitude d'avoir cette comparaison en Espagne aussi, mais on ne sait pas vraiment ce qui se dit en France.
Passez vous un peu plus dans les médias espagnols depuis votre reconnaissance ?
Jéro : C'est difficile car en Espagne les radios sont soit indépendantes soit généralistes. Et les radios généralistes ne sont pas intéressées par des groupes espagnols qui chantent en anglais.
Mais ne chanterez vous jamais en espagnol ?
Lyndon : Vu la musique que l'on fait, ce serait une mauvaise idée.
Pourtant j'ai vu Deluxe cet été à Benicassim, qui fait de la pop comme vous et il alterne anglais et espagnol !
Jéro : Il a beaucoup changé ! Toutes les chansons de son premier album étaient en anglais, son deuxième n'en comptait que quelques unes et le troisième aucune.
Lyndon : Et le prochain n'aura pas de paroles ! (Rires)
Jéro : C'est son choix, nous avons fait le notre et ça marche bien comme ça.
Parlez nous de votre prochain album !
Fausto : Après la tournée en France, nous allons travailler dessus pour jusqu'à l'été prochain. On a pas encore de chansons de prêtes, justes des idées ...
Le prochain single qui sortira en France va être "Love, Our love", qu'en pensez vous ?
Jéro : Personnellement, j'aime beaucoup cette chanson, et je pense que c'est un bon choix !
Lyndon : C'est sans doute une des chansons les plus différentes de "Oh my mind". Ce titre a pu donner une image fausse de notre musique et laisser de côté notre sensiblité acoustique, soft... romantique.
*Guitare / Chant : Jéro Romero
Guitare / Chant : Fausto Pérez
Basse : Miguel de Lucas
Batterie : Carlos Pinto
Synthétiseur / Guitare slide : Lyndon Parish
Orgue Hammond : Julian Maeso
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