"En relisant mes journaux, il me semble flagrant qu’on ne change pas. Ce que je suis à 12 ans, je le suis encore aujourd’hui. Les journaux sont forcément injustes, on montre ses cartes, il y a des versions de tout, mais là, il n’y a que la mienne. J’ai pris comme principe de ne rien arranger, et croyez-moi, j’aurais préféré avoir des réactions plus sages que celles que j’ai eues...". Jane Birkin
On connaît tous Jane Birkin, elle fait partie de notre paysage artistique depuis bien longtemps, de par sa carrière d’artiste, sa vie de couple autour de l’icône Serge Gainsbourg mais aussi au travers de ses enfants devenus aussi artistes.
C’est donc son journal intime qu’elle nous propose avec la parution de son Munkey Diaries que viennent de publier les éditions Fayard. L’ouvrage rassemble les journaux intimes de Jane Birkin entre 1957 et 1982 qu’elle a choisis, rassemblés et traduits. Un second volume devrait voir le jour couvrant de 1982 jusqu’au décès de sa fille Kate.
L’artiste à commencer à écrire son journal à partir de 11 ans, adressé à Munkey, son confident, un singe en peluche qu’elle avait gagné à une tombola. Il a dormi à ses côtés, il a partagé sa vie aux côtés des hommes qu’elle a aimés. Il a été le témoin de ses joies et de ses peines. Devant la dévastation de ses enfants, elle a fait le choix de le déposer dans les bras de Serge Gainsbourg dans le cercueil où il repose, tel un pharaon. Munkey avait alors une nouvelle mission, le protéger dans l’après-vie.
Avec cet ouvrage, l’artiste nous permet de mieux la connaître. Qu’on l’aime ou pas, le livre a le mérite de se lire avec plaisir car il faut bien avouer que Jane Birkin a eu une vie déjà bien remplie et que son histoire fait un peu partie de la notre. Elle nous fait donc revivre les grandes périodes de sa vie, du Swinging-London au Saint-Germain-des-Prés des années 70. Elle nous offre à lire le quotidien d’une grande amoureuse, désopilante et fantasque, d’une artiste exceptionnelle.
Evidemment de ces écrits se dégage une incroyable franchise alors que l’artiste n’hésite pas à dépasser les frontières de l’intime. Elle n’élude rien, fait preuve d’une grande honnêteté sur elle et les personnes avec qu’il elle a vécu.
Jane Birkin nous parle de son enfance et de son adolescence, de son premier mariage avec John Barry (alors qu’elle vient à peine d’entrer dans la majorité), un homme beaucoup plus âgé qu’elle. Elle nous parle da sa fille Kate, aujourd’hui décédée.
Jane Birkin nous parle beaucoup de Serge Gainsbourg, ce qui m’a le plus intéressé, de leur rencontre, de leur amour incroyable. Un amour fait de douceur et de violence, qui donna naissance à Charlotte. Et elle nous parle aussi de Jacques Doillon avec lequel elle aura aussi une fille. Enfin, elle parle aussi de Bambou, la compagne de Serge Gainsbourg après leur séparation.
Alors voilà, j’ai beaucoup aimé cet ouvrage alors qu’au départ, je ne suis pas un grand admirateur de Jane Birkin. J’ai aimé son écriture, ses nombreuses anecdotes et sa sincérité. J’ai découvert une personne qui force le respect qui nous montre qu’elle une personne comme nous, traversant joies et peines au cours de l’existence, faisant de son journal un écrit à la fois intime et universel.
J’attends maintenant la suite avec impatience pour prolonger le plaisir d’être aux côtés de cette femme. |