Back to the 90’s avec ce septième album du trio anglais The Prodigy.
Pour les plus jeunes lecteurs, il sera rappelé que The Prodigy aux côtés de The Crystal Method ou de The Chemical Brothers a contribué dans les 90’s à l’essor d’un courant de musique électronique dénommé le big beat alliant à la fois techno, rock, hip-hop, acid house ou punk.
Ce trio emmené par son fondateur Liam Howlett aux machines accompagné de Keith Flint et Maxim Reality aux chants, est un des derniers survivants de cette scène qui n’a véritablement pas réussi à franchir le cap des années 2000’s, à l’exception toutefois de The Chemical Brothers et encore. L’album précédent de The Prodify (The Day Is My Enemy en 2015) était une parfaite illustration de ce côté daté avec un son démodé et des titres mous sans la moindre hargne.
C’est donc avec scepticisme que l’écoute de ce nouvel album a débuté et ce, malgré de très bonnes critiques de la presse outre-Manche (dont une note maximale accordée par le NME ou un 4/5 par The Guardian).
Et là ! Surprise ! On se retrouve projeté 25 ans auparavant avec cette puissance et cette énergie punk qui ont fait la force de leur musique lors de leurs premiers albums. A l’écoute de certains titres aux rythmes effrénés, il est strictement impossible de ne pas vouloir s’agiter dans tous les sens : l’excellent "We live forever" taillé pour le live ou le très rave "Timebomb".
Ils ont également eu l’excellente idée de collaborer sur "Fight Fire with Fire" (rien à voir avec le titre de Metallica du même nom) avec les américains de Ho99o9, leurs jeunes héritiers d’une certaine façon, auteur de l’excellent album éléctro-punk-hip hop United States of Horror sorti l’année dernière. Cela donne un titre très énergique, un des sommets de l’album.
L’album composé de 10 titres subit une baisse de régime vers la fin avec l’énervant "Boom Boom Tap" ou le répétitif "Resonate" mais la clôture se fait quand même avec le titre "Give me a signal", un uppercut.
Au final, on a l'impression d'avoir déjà entendu ce style, que The Prodigy a lui-même inventé d’ailleurs, et certains diront que cet album n’est en rien novateur. Néanmoins, l’écoute de ce disque reste un vrai plaisir instantané et quelque part un peu nostalgique.
# 13 octobre 2024 : Sur un malentendu ca peut marcher
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