Voilà deux ouvrages reçus des éditions Ring pour nous faire découvrir leur catalogue, le troisième en cours de lecture est une biographie de l’immense David Bowie dont je vous parlerai très prochainement.
C’est donc avec un thriller que nous débutons notre lecture. Son titre ? Le manufacturier, écrit par Mattias Köping, l’auteur de Les démoniaques, thriller acclamé par le public en 2018. L’histoire se passe dans du début des années 90 jusqu’à aujourd’hui. Le 19 novembre 1991, une poignée de paramilitaires serbes massacrent une famille à Erdut, un village croate. Laissé pour mort, un garçonnet échappe aux griffes des tortionnaires, les Lions de Serbie. Un quart de siècle plus tard, Irena Ilic tente de remonter la piste jusqu’à la tête du commando, le sinistre Dragoljub.
Le 1er avril 2017, les cadavres d’une femme et de son bébé sont retrouvés dans la banlieue du Havre, atrocement mutilés. Niché dans le Dark Web, un inconnu sous pseudonyme revendique ce double meurtre et propose les vidéos de ses crimes à la vente sur son site internet. Très vite, le capitaine de police s’empare de l’enquête qui sème la panique sur le pays.
Les deux investigations vont se percuter avec une violence inouïe car le capitaine et l’avocate ont des intérêts divergents qui font qu’ils vont se livrer une guerre sans merci. Emportés dans l’abîme du terrible conflit yougoslave, les enquêteurs évoluent dans un vertige noir, où la violence est omniprésente, tout comme la corruption.
Evidemment, pour oser s’aventurer dans la lecture de cet ouvrage, il faut plutôt avoir le cœur bien accroché et ne pas détester la violence. Si ce n’est pas votre cas, passez votre chemin. Si vous aimez les thrillers qui prennent aux tripes, alors cet ouvrage est fait pour vous.
Dans cet ouvrage, la morale n’est pas de mise. Tout ce qui existe de plus pourri dans le monde est présenté : la prostitution, les multiples trafics, les règlements de compte, les mafias, le commerce illégal. L’âme humaine, dans ce qu’elle a de pire est auscultée avec une précision diabolique par l’auteur qui maîtrise parfaitement son sujet. L’auteur multiplie les rebondissements, aidé par son écriture percutante qui nous fait passer par toutes les émotions.
L’écriture est à la hauteur de l’histoire qu’elle raconte, dense et extrêmement percutante. Le lecteur se retrouve happé par le contenu du livre qui s’avère à la fin être un véritable coup de poing. On ne peut sortir indemne de la lecture de cet ouvrage tant il nous remue les tripes.
Le manufacturier est livre qui se dévore, un livre noir, très noir qui saura vous happer.
Le second ouvrage lu se situe dans un autre registre, c’est un livre militaire, un témoignage sur la méthode des Navy Seals pour réussir, un ouvrage qui a déjà dépassé le million de vente dans le monde.
En tant qu’officiers des Navy Seals, les forces spéciales américaines, Jocko Willink et Leif Babin ont été déployés en Irak et ont mené l’unité cogneur pendant la bataille de Ramadi, un des combats urbains les plus lourds de l’histoire des Seals.
Au travers de cet ouvrage, ils tentent de montrer comment incarner la mentalité Seals dans la vie civile. Il s’appuie sur l’exemple de la reprise de la ville de Ramadi qu’ils devaient reprendre à un bastion d’Al-Qaïda. De la perte de leurs plus proches frères d’armes aux poussées héroïques menées dans la chaleur, la poussière et le sang, ils racontent tous les aspects de cette expérience hors norme. A chaque fois, ils montrent comment ce qu’ils ont vécu illustre un principe de combat et comment l’appliquer.
Les amateurs de livre militaire vont se régaler à la lecture de cet ouvrage très américain. L’ouvrage aborde plusieurs thématiques partant de cas concrets et d’exemples pour finir par une théorie qui pourra ensuite être enseignée dans le secteur privé. Le livre montre l’importance de celui qui commande, le fameux chef qui joue un rôle primordial tout en n’oubliant pas l’importance du collectif dans ces Navy Seals. Quelques photographies accompagnent chaque chapitre.
Le livre ne m’a transporté outre mesure du fait que je ne suis pas habitué à lire ce genre d’ouvrage militaire. Pour autant, on ne peut pas lui enlever ses qualités didactiques car il est construit de façon simple pour être accessible à n’importe qui.
Responsabilité absolue n’est donc pas pour moi une priorité de lecture dans le sens où mes goûts de lecture se portent plutôt sur des romans ou des polars. Il saura trouver son public français sans aucune difficulté comme il su déjà le faire dans d’autres pays.
# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine
On fait le plein de découvertes cette semaine avec des tas de choses très différentes mais toujours passionnantes. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.