C’est aussi la rentrée littéraire pour les éditions Les Escales et froggy’s Delight ne pouvait pas passer à côté des livres de qualité édités par cette maison d’édition. C’est donc avec un grand plaisir que j’ai découvert Brice Homs et son nouveau roman, Sans compter la neige.
Brice Homs est scénariste et script-doctor en France, aux Etats-Unis et au Canada. Il travaille principalement à l’adaptation de romans pour le cinéma et la télévision. Egalement guitariste et parolier, il a accompagné de nombreux artistes et groupes musicaux, et écrit des chansons sur plus d’une trentaine d’albums pour de nombreux chanteurs et chanteuses français. Sans compter la neige, son dernier roman, est un ouvrage irrigué de musique, qui confirme les connaissances musicales de l’auteur.
L’histoire se déroule aux Etats-Unis. Appelé pour rejoindre précipitamment sa compagne qui va accoucher de leur premier enfant, Russel Fontenot, dit Frenchie Boy, doit quitter précipitamment Washington pour rejoindre en voiture Charlottesville. Son trajet, qui devait en principe durer quelques heures va s’éterniser sous l’effet d’une soudaine tempête de neige.
Au fil de cette nuit riche en rencontres, hanté par l’idée de devenir père, Russel va se remémorer son enfance auprès d’un père étrange et distant qui pourtant lui a tout donné. Il va aussi se souvenir de ses années universitaires où le rock, l’amitié et les drogues formèrent un puissant cocktail. Enfin, il va aussi se souvenir de la naissance de son amour.
Les dix heures dix passées avec Russel (chaque chapitre ayant pour titre le déroulement minuté de son voyage) pour un peu moins de 180 pages nous offre un trajet dans lequel le lecteur ne s’ennuie jamais du fait des rencontres et des incidents rocambolesques que va rencontrer Russel. On se retrouve à voyager au gré de ses souvenirs en alternant le passé et présent pour un road trip nous faisant découvrir la culture cajun.
Au gré de ce voyage, Russel se pose beaucoup de questions qui nous font aussi beaucoup réfléchir. Sa proche paternité le renvoie à son passé, à ses manques maternels et paternels, qui l’incitent à s’égarer, à prendre des bifurcations inutiles qui forment une légère intrigue, poussant le lecteur à se demander si il arrivera au final à temps pour assister à l’accouchement de sa femme.
Sans compter la neige, qui pourrait je pense faire une très belle adaptation cinématographique, s’avère donc être un ouvrage simple et juste, qui parlera aux nombreuse personnes qui ont connu la joie et les doutes de devenir père. |