Spectacle de cabaret circassien conçu et mis en scène par Hervé Vallée avec Amélie Kourim, François Borie, Marianna De Sanctis, Antoine Redon, Constance Bugnon, Marie Le Corre, Pierre Pleven, Guillaume Leclercq, Mathieu Hedan, Otomo De Manuel, Jean-Baptiste Very, Hervé Vallée, Maria Fernanda Ruette et Adrian Gandour.
Du 6 au 9, il n'y a qu'un tête-bêche et c'est sous ce signe, moins que de la position qui a présidé à l'année érotique de Gainsbourg, qu'est placée l'édition 2019 de la Revue électrique du Cabaret décadent qui rythme la saison du Cirque électrique.
En effet, chapeauté par un immense "Re-Act !" en néon clignotant scandant les numéros, le programme concocté par Hervé Vallée, le grand manitou du lieu, est centré sur les arts circassiens dispensés par des artistes au sexy look qui savent tournebouler le spectateur.
A commencer par le Monsieur Loyal, fonction dispensée par le performeur Otomo De Manuel qui a troqué la redingote traditionnelle contre une tenue de drag-queen en bas résille et bottes new fetish à plateforme pour sublimer ses jambes de top-model.
Tout comme l'orchestre qui n'est certes pas celui de la Pistes aux étoiles dispensant des marches de parade. Composé de Tapman aka Hervé Vallée, compositeur, chanteur et multi-instrumentiste, Jean-Baptiste Very aux claviers, Adrian Gandour à la batterie et la chanteuse Maria Fernanda Ruette, il navigue avec délectation dans les rythmes syncopés du punk rock qui impulsent une ambiance survoltée sous haute tension.
Quant à l'affiche, elle ne comporte que des numéros inédits. Et si les habitués retrouvent avec plaisir l'effeuilleur queer Pierre Pleven qui, en cosplay de manguette délurée sous son sage kimono, flirte avec la barre de pole dance et le séduisant Antoine Redon à la roue Cyr, ils découvriront de nouveaux "phénomènes", des artistes à l'esthétisme avéré qui transcendent les arts du cirque en les croisant avec l'univers du cabaret et des marges identitaires. De quoi, et entre autres, perdre la tête avec Amélie Kourim qui, suspendue dans les cintres, "marche au plafond" et l'extraordinaire jongleur François Borie qui défie les lois de la gravité et attraper un sacré coup de chaud avec, en guest star, avec l'époustouflant Quentin Dée au corps sculptural et superbement tatoué qui se métamorphose notamment en une étonnante créature résultant de l'hybridation d'une drag-queen à l'allure de wampyr-glam à la Marilyn Manson hybridée avec le Wolverine dont les griffes métalliques faisant office de torches enflammées.
Alors, sans hésitation, rendez-vous Porte des Lilas ! |