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John O'Hara  (Editions de l'Olivier)  février 2019

John O’Hara, écrivain américain né au début de 20ème siècle a été l’une des stars du New Yorker. Publiant plus de 300 nouvelles, il débuta sa carrière d’écrivain à 29 ans avec Rendez-vous à Samarra. Il est l’auteur d’une œuvre immense qui a inspiré deux générations d’écrivains, de John Cheever à Richard Ford en passant par John Updike.

Rendez-vous à Samarra a déjà été publié en 2007 aux éditions Rivages avec une traduction de Marcelle Sibon. Les éditions de l’Olivier ont fait le choix de rééditer ce magnifique ouvrage, considéré comme le livre capital de l’écrivain, autour d’une traduction révisée entièrement par Clément Ribes.

Ce roman avait fait scandale lors de sa parution en 1934. En explorant de façon crue et directe les rapports entre les sexes, en autopsiant au scalpel la vie de province américaine, au travers d’un pessimisme omniprésent, John O’Hara proposa avec ce livre un chef-d’œuvre précurseur de tout un pan de la littérature américaine.

Il dresse en même temps une fresque extraordinaire de l’Amérique des années 30, au temps de la Dépression, dans laquelle on croise des personnages inoubliables, notamment des gangsters et des bootleggers.

L’histoire se passe donc au cours de la fin d’année 1930, au moment des vacances de Noël, dans une petite bourgade tranquille de Pennsylvanie en pleine effervescence, Gibbsville. Gibsville voit ses populations danser et boire, dans des bars louches comme dans des milieux très fermés des élites locales. Parmi les membres de cette élite se trouvent Julian et Caroline English.

En pleine réception, Julian lance le contenu de son verre à la figure d’un certain Harry Reilly, sans raison apparente, simplement par agacement car celui-ci courtise sa femme. Sans qu’il le sache, ce geste impulsif va le précipiter dans une spirale autodestructrice qui va durer 48 heures. Après avoir cherché secours auprès de sa femme et de ses amis, dans l’alcool, dans la fuite, il aura finalement à se rendre à ce "rendez-vous à Samarra" qui est un rendez-vous avec la mort.

Formidable roman sur la déchéance d’un homme, cause de mauvais choix, un livre qui nous montre une chute vertigineuse durant trois jours, pendant lesquels le personnage perd tout, femme et entreprise dans un enchaînement de circonstances qu’il ne maîtrise pas.

Rendez-vous à Samarra est aussi un formidable livre sur la vie sociale américaine d’une petite ville américaine, dominée par les bourgeois dans les années 30. Il nous décrit un monde d’hypocrisie, de coups bas, de non-dits aussi et de jalousies.

Le livre respire le sépia, les films en noir et blanc où les gangsters tentent de faire la loi sur un fond de prohibition, un monde où la société semble soudée alors qu’en fait elle n’est que fracture et non solidarité. L’alcool est très présent dans l’ouvrage, il joue de mauvais tours au personnage principal, explique en partie sa déchéance, sa fin et ses mauvais choix.

La qualité de l’ouvrage repose sur son personnage principal, parfaitement construit par l’auteur. Les détails de son autodestruction sont d’un réalisme glaçant et saisissant qui donne une vraie dimension à l’ouvrage et qui font que le livre ne prend pas de rides avec le temps car le phénomène existe encore de nos jours. Rendez-vous à Samarra, livre que je ne connaissais pas, est un ouvrage qui ne vieillit pas malgré sa première parution bien ancienne.

J’ai donc découvert un très grand livre, superbement écrit, et je comprends maintenant le choix des éditions de l’Olivier de se lancer dans une nouvelle publication de cet ouvrage.

 

A lire sur Froggy's Delight :
La chronique de "La fille sur le coffre à bagages" du même auteur
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Jean-Louis Zuccolini         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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