Deuxième album d'Emilie Zoé, The very start n'est pas plus aimable que son aîné, Dead End Tape, sorti en 2016.
Peu aimable ne signifie pas que les morceaux de la chanteuse et guitariste suisse n'atteignent pas leur cible, mais qu'Emilie Zoé ne se cache derrière aucun faux-semblant pour plaire à l'auditeur.
Sur cet album, les ambiances sont à l'image de la pochette, ciels plombés et étendues d'eaux noires et intranquilles. La voix fragile, ou parfois granuleuse, couvre des guitares tendues qui manquent de basculer à tout moment. La mélancolie qui s'échappe des dix titres de cet album n'est pas la mélancolie réveuse des portraits de femmes par Vermeer, mais plutôt celle qui se dégage des toiles d'Edvard Munch.
Si, çà et là, on compare Emilie Zoé à PJ Harvey ou à Chan Marshall, c'est que l'esthétique de la musicienne se conjugue au même temps que celui de Dry ou de Moon Pix. Mais on peut aussi appeler les fantômes qui hantent l'oeuvre de Mark Kozelek pour veiller au chevet de ce The Very Start, brut et maîtrisant un calme précaire.
Toujours épaulée par Nicolas Pittet à la batterie, celle qu'on avait découverte comme guitariste d'Anna Aaron et de LiA, puis au sein du groupe Autisti, réalise un album d'une rare sensibilité. Riche et délicat sous sa gangue âpre, on ne sort pas indemne de "6 o'clock", "Loner" ou "Dead birds fly".
Emilie Zoé sera en concert prochainement dans le cadre du festival Les Femmes S'En Mèlent, ainsi qu'au Paléo de Nyon.
Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.