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puce Rouge - Art et Utopie au pays des Soviets
Grand Palais  (Paris)  Du 20 mars au 1er juillet 2019

Organisée par la Réunion des musées nationaux-Grand Palais et le Musée national d’art moderne-Centre Pompidou sous le commissariat de Nicolas Liucci-Goutnikov, conservateur audit musée, l'exposition "Rouge - Art et Utopie au pays des Soviets" se déploie de manière pluridisciplinaire pour dresser un panorama de l'art en Russie soviétique durant les décennies 1917-1953 de la Révolution d'Octobre à la mort de Staline.

Elle se décline en un parcours chrono-thématique appuyé de quatre centaines de de pièces, pour la plupart inédites, de la maquette à la peinture monumentale en passant par des documents d'archives graphiques et cinématographiques.

Des avant-gardes modernes au dogme du réalisme socialiste

Inscrite dans le registre de l'interférence entre le politique et l'artistique, la monstration revêt un triple intérêt. En effet, et en premier lieu, elle propose au visiteur de réviser son Histoire de l'Art soviétique qui constitue un avatar de l'art officiel érigé en instrument de propagande au profit du pouvoir étatique.

Ensuite, elle révèle l'instrumentalisation des artistes dans un parcours chronologique rendant compte de la stratégie du pouvoir autoritaire qui va devenir une dictature avec l'arrivée de Staline. Enfin, elle permet d'apprécier les oeuvres placées sous le dogme du réalisme socialiste qui, et ce, de manière paradoxale, constitue un retour à l'académisme figuratif.

En 1920 commence la décennie utopique avec l'avant-garde des artistes pré-révolutionnaires engagés dans le cubo-futurisme, le suprématisme et le constructivisme, qui soutient l'art officiel de la Révolution russe, dont, les plus connus, Kazimir Malévitch, Vladimir Maïakovski, Alexandre Rodtchenko,Lazar Lissitzky et Vladimir Tatline.

Ils prônent la rupture avec l'art dominant qualifié de bourgeois, et notamment les genres picturaux, la démocratisation de l'art, la fusion de l'art et de la vie et, selon la redéfinition marxiste, la dimension sociale et utilitaire de l'art qui ne doit plus être destiné aux demeures des élites et à la momification dans les musées mais envahir la rue et les lieux prolétaires.

A ces fins et en quête de formes nouvelles, ils oeuvrent dans le domaine des arts plastiques, graphiques et visuels avec des images souvent associées à un slogan. Adhérant au projet communiste, ils portent et véhiculent auprès des masses populaires des idées et des messages clairs et simples célébrant l'édification d'une société idéale en créant une véritable signalétique communiste.

A cet égard, une place importante est réservée à l'architecture dans le cadre de la commande sociale en conformité avec l'utopie de la ville idéale et le principe du collectivisme, de l'habitat au club ouvrier.

Puis, parallèlement, avec la construction de bâtiments et d'infrastructures, puis, et de manière paradoxale, de projets pharaoniques de modernisation et d'élaboration avec des bâtiments ostentatoirement monumentaux de style classique destinés au rayonnement international du socialisme.

Ensuite l'art "de gauche" est disqualifié, accusé de subjectivisme, de formalisme bourgeois voire de "rêverie philosophique", ne correspondant pas à l'âme simple des masses laborieuses et ses adeptes relégués, au mieux, dans la dissidence.

Et en 1932 est proclamé le dogme du réalisme socialiste, toutefois non défini ce qui laisse toute latitude à la censure, qui se traduit, là encore paradoxalement, par un retour à la figuration quasi académique qui tend à l'imagerie populaire simpliste et ressort à l'art de la propagande.

Ainsi il se manifeste par la figuration héroïque, celle de l'homme nouveau, homme du peuple, paysan, ouvrier ou militaire, et héros anonyme, qui évoluera vers la mythification du "petit père des peuples" et le culte de la personnalité, et la peinture d'histoire mettant en scène l’histoire contemporaine soviétique.

S'appuyant sur des artistes post-révolutionnaires tels Alexandre Gerassimof, Alexandre Deïneka, Youri Pimenov, Alexandre Samokhvalov, Alexeï Pakhomov et le peintre officiel Sergei Gerasimov, au demeurant absent de cette exposition, qui représentent un monde idéalisé, celui des lendemains qui chantent, avec des scènes de genre lénifiantes alors que sévit la "terreur rouge".

Les lendemains ne chanteront pas avec en 1936 le début de la "terreur rouge" et ses purges de masse.

 

En savoir plus :

Le site officiel du Grand Palais

Crédits photos : MM
avec l'aimable autorisation de al RMN-Grand Palais


MM         
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# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine

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Du côté de la musique :

"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch

"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard

Au théâtre :

les nouveautés :

"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
"Frida" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses

"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Le déserteur" de Dani Rosenberg
"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
zt toujours :
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
"Prendre son souffle" de Geneviève Jannelle
et toujours :
"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
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