"Qui joue en premier ?","C'est la première fois que je ne viens que pour la première partie","Elles jouent quand les filles ?".

Autant de questions que se posait la foule qui attendait devant l'Antipode samedi 5 novembre pour le concert de Syd Matters et The Organ. Bien malin aurait été celui qui aurait pu dire qui allait jouer en tête d'affiche. Une station de radio ne parlait que de Syd Matters, un site web n'annoncait que The Organ, bref les deux formations allaient avoir l'ensemble de leurs fans rennais et finalement le concert ne serait composé que de deux concerts différents mais aussi importants l'un que l'autre.

C'est dans un Antipode très bien rempli que Syd Matters arrive sur scène.

Le groupe français (malgré le nom anglosaxon) a tôt fait de réchauffer l'assistance.

S'il s'avère un peu calme sur disques, c'est complétement différent sur scène où il parvient à faire monter la pression tout au long des longues chansons rythmées.

 

L'orgue succède à la guitare, la flûte traversière au tambourin et les compères du groupe ne cessent de rallonger des chansons qui se terminent souvent en tempête sonore.

Vivement réclamés après leur départ du plateau, il revient pour un long rappel avec une magnifique version de "Black and White eyes".

Toujours autant de public pour l'arrivée des 5 filles de The Organ.

Comme à la Route du Rock, elles semblent tendues, appliquées et malgré les canettes de bières qu'elles portent toutes en main, il ne sera pas question de courir sur scène et de slammer dans le public mais plutôt de rejouer sérieusement en direct leur album Grab that gun.

 

 

 

 

 

 

Pas de surprises donc mais un véritable bonheur de voir les déhanchements minimalistes de Katie Sketch déclamant les paroles de ses courtes chansons sous les mélodies de la Johnny Marr féminine, Deborah Cohen, l'oeil droit devant, livrant sans difficulté apparente les plus beaux arpèges de cette année 2005. Un régal pour les yeux et les oreilles.

Un concert évidemment trop court mais rehaussé par deux rappels sous les acclamations du public. Voir 5 filles revisiter le monde des Smiths et de Cure (comparaison éculée mais tellement vraie), ça n'a pas de prix et on en redemande !