Dès les premières notes de "Not Time Yet", on retrouve l'univers feutré et élégant de Jay-Jay Johanson. Avec "Heard Somebody Whistle", le second morceau, l'impression de continuer à évoluer dans un univers absolument maîtrisé perdure.
Cependant, au fur et à mesure que l'album se déroule, quelques petites surprises apparaissent : les voix sur "Smoke", la production pop de "Lost Forever", le thème répétitif au piano léger de "Hallucination", très inspiré de Ryuichi Sakamoto, les montées chromatiques de "We Used To Be So Close"... On se rend compte que Jay-Jay Johanson se laisse porter sans forcément chercher à tout maîtriser. "Niagara Falls" est un parfait exemple de cela, sorte de ballade dans laquelle on suit la voix, parfois habillée de réverb, et où la construction, la mise en place des instruments, surprend et amuse.
Le duo avec Jeanne Added, sur "Fever" reste un morceau de Jay-Jay Johanson. Il paraît presque décevant, par rapport au reste de l'album, car trop sage, trop confortable pour les deux artistes.
L'auditeur se retrouve donc en terrain connu, mais en même temps libre de ses mouvements. Jay-Jay Johanson semble avoir abordé ce disque de manière plus légère que ses précedents, laissant son inspiration le porter dans diverses directions sans forcément chercher à donner une couleur dominante à l'album. Le sépia de la pochette sied à une mélancolie toujours présente, mais jamais pesante. Avec Kings Cross, Jay-Jay Johanson semble s'aménager de nouvelles aires de jeu pour l'avenir.
Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.