Cabaret des Chœurs de l’Armée Rose avec Adriana Breviglieri, Manon David, Fleure de Vanssay et Camille "funny-ha-ha" Chanmé accompagnées par le musicien Samuel Léon Eschapasse. Avec son titre illustré par une affiche éloquente, aucun doute quant au premier degré du spectacle conçu par Adriana Breviglieri et Manon David qu'elles interprètent avec Fleure de Vanssay et Camille "funny-ha-ha" Chanmé, toutes membres du Collectif Les Choeurs de l'Armée Rose.
"Les Déesses de la Fesse" s'inscrivent dans un registre hybride mêlant cabaret, music-hall, performance et burlesque dans une déclinaison résolument comique et interactive pour brocarder, notamment, des figures féminines emblématiques mythologiques de Eve (pulpeuse Camille "funny-ha-ha" Chanmé) à Vénus (sulpicienne Adriana Breviglieri), historiques de Jeanne d'Arc (délicieuse Fleure de Vanssay) à Marie-Antoinette (époustouflante Manon David), voire contemporaines telle la Cicciolina.
Accompagné au claviers par Samuel Léon Eschapasse, le quatuor, formé par des comédiennes qui officient dans ce "side-project", chante de ludiques créations, danse, cause en tenue légère, et s'effeuille, parfois, mais dans un genre atypique qui résulte du télescopage de l'actionnisme des années 70, du café-théâtre à la française et du new burlesque, telles des filles délurées de la troupe du Splendid.
Mais point trop n'en faut révéler pour en réserver la primeur et le plaisir de la découverte au spectateur.
Sans se prendre au sérieux et avec une gouaille roborative, les demoiselles aux charmes non siliconés assument leur corps, dont leur postérieur joufflu mis en avant sans ambiguïté ni trivialité, alors "honni soit qui mal y pense", qu'elles mettent au service d'un divertissement "culotté" pour le moins spectaculaire.
Et avec une telle bonne humeur, impossible de ne pas reprendre en c(h)oeur leur hymne des "pécheresses de la tendresse" et succomber à leur invitation de "subir nos sortilèges dans de suprêmes sacrilèges".
|