Direction l’Australie avec une nouvelle lecture particulièrement émouvante venant d’un auteur que je découvre avec son premier roman, Le rêve de la baleine, publié aux éditions Rivages qui ont toujours à cœur de nous faire découvrir de très beaux textes venant d’horizons différents.
Ben Hobson vit à Brisbane en Australie où il exerce la profession d’enseignant. Le rêve de la baleine, son premier roman a connu un formidable accueil critique dans son pays et a été nommé dans plusieurs prix littéraires.
Auréolé d’une superbe couverture pour l’édition française, l’ouvrage de cet auteur australien procure un plaisir de lecture indéniable expliquant l’accueil reçu par ce livre en Australie. L’histoire de ce père et ce fils est particulièrement touchante. Livrés à eux-mêmes et au chagrin depuis la mort de la mère, le père décide de tout vendre pour se réinventer. Il fait alors découvrir son monde à son fils Sam : celui des baleiniers et des carcasses géantes que l’on découpe sans état d’âme.
Le petit est d’abord effrayé par la brutalité des gestes, puis devient rapidement fasciné par la beauté hypnotique de Moreton Island. Commence alors l’apprivoisement mutuel entre deux êtres que le deuil rapproche malgré eux, ballotés par le ressac des souvenirs mais portés par l’envie de vivre.
Tout en pudeur et en sensibilité, porté par une plume délicate et raffinée, l’auteur nous raconte une magnifique histoire relatant la relation d’un père et d’un fils touchés par le malheur, la disparition d’une femme, épouse et maman. Il nous montre la reconstruction parallèle de ses deux êtres qui tente pour l’un de devenir un bon père et pour l’autre de devenir un homme.
Roman sur le deuil, sur l’amour filial et sur la reconstruction, avec en toile de fond l’univers des baleiniers et de la pêche, Le rêve de la baleine est un condensé d’émotions multiples qui nous fait beaucoup réfléchir sur les rapports humains, ici centrés sur ceux d’un père et d’un fils mais aussi d’un mari et de sa femme. Le ton est juste, les dialogues émouvants, le livre se traversant avec plaisir comme on regarderait une excellente comédie dramatique. |